Los Amigos Invisibles : Que calor!
Musique

Los Amigos Invisibles : Que calor!

Los Amigos Invisibles reviennent mettre le feu aux nuits de Montréal. Chaud devant!

Señor Météo est parfois dur avec les groupes latinos qui passent par Montréal. Lors de leur visite au début de l’hiver dernier, Los Amigos Invisibles avaient dû composer avec un mercure sous zéro. José Rafael Torres, bassiste de l’orchestre vénézuélien basé à New York, se rappelle cette frisquette escale. "Oui, c’est vrai que ça caillait. Mais la foule s’était montrée très enthousiaste. Je ne m’y attendais pas." Par temps froid, la diaspora hispanique avait réservé aux visiteurs un accueil doublement chaleureux. Quelque six mois plus tard, l’été s’est installé. Tout risque que le sang latin de la Métropole tourne au boudin est maintenant écarté. Cette fois, Los Amigos Invisibles n’auront aucun mal à transformer le Club Soda en bain sauna.

Mélangeant ingrédients funky, dance et jazzy, Les Amis Invisibles obtiennent une essence musicale hautement inflammable qui grise les sens et fait s’allumer les corps. Sergio Mendès et Carlos Santana officiant au même beach party ne produiraient pas plus d’effet. La recette tient à un dosage mystérieux que Torres lui-même a du mal à analyser. Si chaque membre a ses ingrédients de prédilection, le groupe s’entend pour dire qu’une pincée de bossa-nova, deux cuillerées d’acid-jazz et une bonne dose d’électronica sont essentiels au mix. "Prince est un autre goût que l’on partage tous", affirme le bassiste, qui avoue également saliver d’admiration pour Beck et Air. Éclectisme gourmand, vous dites?

On ne sera donc pas étonnés d’apprendre que Los Amigos Invisibles ont confié la réalisation de leur nouveau disque au bidouilleur Dimitri From Paris. Ce dernier avait déjà retouché une pièce du précédent album Zinga Son. "Jusqu’ici, ça se passe très bien, révèle Torres, enthousiaste. Il s’agit d’un disque de reprises d’artistes vénézuéliens des années 70, 80 et 90, reprises qui seront apprêtées à la "salsa Invisible". Dimitri a parfaitement saisi l’essence du projet."

À leurs tout débuts, il y a une quinzaine d’années, les Amigos Invisibles avaient l’habitude de commencer chacun de leurs spectacles en interprétant un cover. Lorsque leurs fans leur ont suggéré de faire un disque de toutes ces reprises de chansons vénézuéliennes, les Amis se sont dit: "Pourquoi pas?" Profitant d’un processus d’enregistrement plus permissif que d’ordinaire, le groupe peut travailler à son rythme et polir les détails à la perfection. "On ne se gêne pas pour refaire des trucs tant qu’ils ne font pas l’affaire", explique José Rafael Torres.

Reste à voir si l’enregistrement sera bouclé au moment où les Amigos passeront nous voir. "Probablement. Il faudra bien les baptiser un jour, ces nouvelles chansons", lance Torres. Pour l’instant, le répertoire du groupe emprunte largement à Zinga Son, enregistrement important. "Ç’a été un pivot dans notre carrière, admet le musicien. Il nous a permis de pénétrer de nouveaux marchés." Cela dit, le plan de match des Amigos pour leur show au FIJM reste à établir. "C’est en analysant la foule que l’on décidera ce que l’on va jouer", admet Torres. Ça devrait être bon et chaud…

Le 3 juillet avec DJ Afro
Au Club Soda