Cuff the Duke : Rapport de farce
Musique

Cuff the Duke : Rapport de farce

La formation Cuff the Duke s’est mise au country-rock autant par coup de foudre que pour rigoler. À la grande surprise des quatre jeunes musiciens d’Oshawa, la farce prend des proportions plus que favorables.

"On ne prenait pas ça vraiment sérieusement au moment du premier album", confie le guitariste et chanteur Wayne Petti à propos de Life Stories for Minimum Wage, paru à l’automne 2002. "Lorsqu’on a appris que des gens aimaient ça et que Three Gut Records allait le sortir, on n’y croyait pas! Nous, on faisait juste cette espèce de petite farce que l’on trouvait amusante, mais on a vu qu’il y avait peut-être quelque chose à faire avec ça…" D’abord friands d’indie et de punk-rock, Petti, Jeff Peers (guitare), Paul Lowman (basse) et leur nouveau poulain Matt Faris (batterie) ont attrapé la piqûre pour le vieux country vers la fin des années 90. "Le côté cru et honnête est venu me chercher", dit Petti des premiers enregistrements de Hank Williams, Johnny Cash, Johnny Horton ou Patsy Cline. "C’est à la fois beau et accrocheur, puis tu peux l’entonner facilement. C’était de la musique pour le peuple, et c’est le peuple qui la choisissait; les compagnies de disques n’avaient pas à la lui enfoncer dans le fond de la gorge", poursuit-il, faisant le rapprochement avec l’esprit punk, une autre des multiples influences revendiquées.

Prévue pour la fin de l’été, la sortie du second recueil (éponyme) est devancée au 26 juillet par Hardwood Records, étiquette du Torontois Hayden, qui avait choisi le groupe pour l’accompagner lors de sa tournée Elk-Lake Serenade. Réalisé par Paul Aucoin (Hylozoist, The Sadies), l’album réunira plusieurs invités, dont des membres de Fembots, The Hidden Cameras et The Weakerthans. "Je crois qu’on a beaucoup plus réfléchi à ce qu’on voulait faire, reconnaît Petti. Pour le premier disque, on n’avait aucune idée de ce qu’on faisait et de ce qu’on voulait faire de notre groupe. C’était beaucoup plus excitant cette fois-ci puisqu’on s’y est vraiment trempé les mains", poursuit-il, soulignant que la scène demeure le seul vrai test pour les chansons. "L’idée, en spectacle, c’est de mettre son cul sur la ligne de feu; des fois, tu grimpes sur une table au milieu de la foule puis tu te pètes la gueule. Ça fait partie du thrill de jouer. Mais c’est chouette parce que si t’as bien fait ton boulot et que le public est de ton côté, tout le monde est là pour te relever…"

Le 14 juillet à 22 h
Au Pub Saint-Alexandre