The Old Soul : Boîte à surprises
Musique

The Old Soul : Boîte à surprises

The Old Soul a vu le jour dans l’effervescente cervelle du multi-instrumentiste Luca Maoloni. Pourchassé par un camion à crème glacée chantant, le Torontois cause folk brésilien psychédélique et promet toute une bacchanale sonore au Pub Saint-Alexandre.

Difficile de s’ennuyer avec le meneur de The Old Soul au bout du fil. Le type gère une compagnie de construction, raffole des bossas éclatées de Gilberto Gil et Caetano Veloso, et sort tout juste de studio, promettant un deuxième album – double! – pour la fin de l’été. À moins qu’Universal ne se mette de la partie et réédite d’abord son premier disque éponyme lancé en 2004. Naguère du groupe White Star Line, Luca Maoloni situe la genèse de The Old Soul dans l’imposition d’une simple contrainte. "White Star était axé sur la guitare et quand j’ai démarré ce nouveau projet, j’ai fait le pacte d’en utiliser le moins possible. Je voulais essayer de remplacer tout ce que j’aurais fait à la guitare par des cuivres, du vibraphone, des synthés ou des harmonies de voix; des trucs que je n’avais jamais essayés auparavant. J’aime tenter des choses différentes parce que j’en viens facilement à m’ennuyer", rigole celui qui accouche d’une pop symphonique réconciliant sixties et nouveau millénaire.

D’abord pianiste et batteur, Maoloni a conçu la majorité de l’album seul, jouant de presque tous les instruments. "Je ne suis vraiment doué avec aucun d’eux, mais quand j’ai une idée, je tente d’en apprendre le plus possible pour la concrétiser", explique-t-il, visiblement allumé par la musique fanfaronne d’un camion à crème glacée déambulant tout près, conférant à l’entretien un nouveau cran de surréalisme. "C’est difficile pour moi de dicter mes idées à d’autres personnes; je ne sais pas écrire la musique et c’est cher d’engager des musiciens. Alors j’ai plutôt décidé d’apprendre et de le faire moi-même!" Mais en concert, l’alignement grimpe à huit musiciens. "Peut-être même plus! lance-t-il. N’importe qui connaissant la chanson est bienvenu sur scène! Chaque fois qu’on joue une chanson, on le fait de façon différente, en ajoutant d’autres sections, en modifiant les accents ou le rythme. On essaie de faire jouer l’assistance avec nous; on aime bien s’amuser et créer quelque chose d’interactif… On est comme un grand orchestre de mariage!"

Le 9 juillet à 22 h
Au Pub Saint-Alexandre