We Are Wolves : L'homme est un loup
Musique

We Are Wolves : L’homme est un loup

We Are Wolves, en meute de trois, fait les beaux jours de la scène indie montréalaise depuis déjà quelques lunes. Délimitant un territoire électro-punk aux accents garage, les Loups hurlent et nous avec eux.

En mars dernier, les jeunes loups de We Are Wolves lançaient un premier effort attendu, Non-Stop Je te plie en deux, nous contaminant avec leur drive rock garage, post-punk, juvénile, sexy, brute, suintante, animale. "Sans vouloir paraître ésotérique, disons que c’est un feeling qui est généré par ce que tu communiques et échanges avec d’autres personnes. En show, on parvient à générer une énergie et à la transmettre", avance Alexander Ortiz, chanteur-guitariste, voix survoltée, inflexions exaltées.

"L’énergie va dans les deux sens; on veut faire le party pis les gens veulent faire le party avec nous. Ce n’est pas du tout cérébral comme approche", annonce Antonin Marquis, batteur de la formation, connu pour tapocher ses tambours en position verticale. "La rythmique est assurée autant par les percussions que par le beat box; alors, pas besoin de bass drum, ce qui me permet de rester debout… Peut-être aussi à cause de Déjà Voodoo…" "Oui, Déjà Voodoo jouait déjà debout", ajoute Alexander.

La bien nommée formation est allée chercher son nom plutôt loin : "Il y a une équipe de foot, en Angleterre, une petite équipe de rien, assez minable, et dont les partisans, fanatiques, sont presque violents. Cette équipe-là s’appelle les Wolves et ses adeptes, les We Are Wolves, c’est de là que vient le nom", se souvient Alexander. "Oui, sauf que depuis, deux autres bands avec des noms semblables sont apparus: il y a We Are Wolves de Portland et Were Wolves de Pittsburg! renchérit Antonin. Sur Internet, quelqu’un demandait qui aurait le guts de nous "booker" tous les trois ensemble!"

Ce printemps, les Loups n’ont pas chômé: première partie de Death from Above 1979 à Toronto, parution de l’album, tournée sur la côte Ouest des États-Unis lors de laquelle ils ont réchauffé la salle pour And You Will Know Us By The Trail Of Dead, et plusieurs autres spectacles.

"La scène d’ici est inspirante, et des bands qui sont bons live et sur disque, il y en a énormément. […] Moi, c’est quand je vais voir des shows que je ressens le plus cette énergie. Les gens ont vraiment envie d’être là", observe Antonin. "Et ce qui est bien, ajoute Alexander, c’est que, de plus en plus, on voit des bands d’ici sortir du pays, comme les Georges Leningrad et The Dears… À une époque, la scène montréalaise n’existait que pour Montréal, au mieux pour Québec et pour certaines régions. Ce qui arrive à The Arcade Fire, par exemple, c’est phénoménal!"

Le 15 juillet à 22 h
Au Drague
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