Omara Portuondo : I Musici… de Cuba!
La chanteuse cubaine Omara Portuondo débarque avec ses musiciens à la rencontre des Musici de Yuli Turovsky. Chaud devant!
L’orchestre de chambre I Musici de Montréal et son chef, le violoncelliste Yuli Turovsky, comptent sans aucun doute parmi les chouchous du Festival de Jazz de Montréal. En effet, ils s’apprêtent à participer pour la septième fois à l’événement, une bonne moyenne pour un ensemble qui est, bien sûr, davantage associé au concert classique qu’à la note bleue! Cependant, on a pu le voir partager la scène avec Abdullah Ibrahim ou Egberto Gismonti, et même avec les artistes du Cirque du Soleil, lors de la grande célébration du Soleil de minuit, en clôture de la 25e édition, l’année dernière. Cette fois-ci, c’est avec nulle autre que l’étoile du Buena Vista Social Club, la chanteuse Omara Portuondo, que la bande à Yuli a rendez-vous.
Avec elle et ses amis, car la dame de La Havane n’arrive pas seule, mais plutôt avec 13 musiciens, soit trois guitaristes, deux saxophonistes, deux trompettistes, deux percussionnistes, deux violonistes, un pianiste et un contrebassiste. Avec les 15 Musici, voilà qui fera un bel orchestre! Les musiciens de l’ensemble de Yuli Turovsky sont parmi les plus polyvalents et il est certain qu’ils se glisseront dans ces rythmes cubains avec la même aisance et surtout le même plaisir que l’on peut sentir à l’écoute de leur récent disque enregistré avec l’ensemble Kleztrory.
Omara Portuondo chantera surtout des pièces que nous avons pu entendre sur son plus récent disque Flor de Amor, paru en 2004, mais aussi quelques-unes de celles qui ont ramené la septuagénaire à l’avant-plan en 2000, quand est paru Buena Vista Social Club Presents… Omara Portuondo. C’est une troisième période dans la carrière de la chanteuse, qui se lançait au début des années 50 avec le Cuarteto Las D’Aida, un quatuor vocal féminin avec lequel elle a chanté durant 15 ans et qui s’est fait une bonne place dans la petite histoire de la musique cubaine. Les années 60 n’étaient pas vraiment de tout repos dans Cuba la révolutionnaire, mais c’est en 1967 qu’Omara Portuondo a vraiment lancé sa carrière solo avec un disque sur lequel l’accompagne l’Orquestra Cubana de Musica Moderna, un orchestre dont le pianiste est le légendaire Chucho Valdès, qu’elle retrouvera en 1997 pour enregistrer le disque Desafíos.
Lorsque le Buena Vista Social Club la contacte en 1996 pour chanter Veinte Años avec Compay Segundo, elle n’est, comme le reste du club, ni une débutante, ni une has been, mais plutôt l’équivalent d’un beau fruit longuement mûri au soleil cubain. Et la voilà relancée pour un troisième tour.
L’orchestre qui l’accompagne en tournée compte des virtuoses du genre, comme Swami Junior (guitare à sept cordes), Papi Oviendo (à la tres guitar) ou Chicoy (guitare électrique), et la promesse d’entendre Flor de Amor, Tabú ou Casa Calor rend déjà la canicule moins lourde!
Le 4 juillet
À la Salle Wilfrid-Pelletier
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