Un : L'âge de raison
Musique

Un : L’âge de raison

Un… C’est jusqu’aux oreilles de Serge Fiori que le vent a porté le nom du quintette trifluvien, qui chantera à l’International de l’art vocal avant d’enregistrer son premier album.

La dernière année a été plutôt remplie pour la formation Un, qui a largement profité de la vitrine médiatique offerte par le concours Les Pourris de talent à MusiquePlus. Si la conclusion du projet s’est avérée décevante, le quintette, qui a souvent été comparé à Harmonium, ne regrette pas d’y avoir participé. C’est en partie grâce à son apparition au petit écran qu’il a fait la miraculeuse rencontre de Serge Fiori, qui a accepté de collaborer à la préparation de son premier opus, qui sortira en octobre. Un bonheur inespéré.

Attrapés in extremis avant leur départ pour Montréal – ils allaient bosser sur leur album -, le batteur David Robert et le chanteur Sylvain DeCarufel racontent leur expérience avec le chanteur culte. "A priori, son rôle a été de nous diriger pour qu’on se rapproche de notre son à nous autres, pour qu’on s’éloigne le plus possible des sonorités faisant référence à Harmonium. C’était du débroussaillage, explique Robert à l’ombre d’un parasol. Il a beaucoup aidé les gars à trouver leur voix. Quand on commence, qu’on le veuille ou non, on est influencé. Je pense à Francis (Gagnon), celui qui se faisait le plus comparer à Serge en raison de son timbre de voix. Et c’est normal. Quand tu apprends à chanter avec Harmonium et que ça fait cinq ans que tu en joues, que tu en chantes et que tu aimes ça, ça devient quand même difficile de prendre du recul."

Au départ, Fiori devait aussi réaliser le disque de Un. Comme le temps semblait manquer pour l’artiste et que le groupe était impatient d’enregistrer, les cinq membres ont décidé de jouer une autre carte. Ainsi, ils travaillent désormais avec André Lambert (Hart Rouge, Daniel Lavoie), qui sait synthétiser les idées de chacun. "Quand il est arrivé lors de la première répétition – mon exemple n’est peut-être pas super bon parce qu’il est très relax -, il était comme un général avec une gang de soldats. Les cinq gars se la fermaient et faisaient tout ce qu’on leur disait. On est tous des grosses têtes et des gens qui ont du vécu. Généralement, c’est difficile. Mais quand il est arrivé dans la place…" rigole le percussionniste.

Entre-temps, Un montera sur la scène Bistro Tourisme Québec dans le cadre de l’International de l’art vocal de Trois-Rivières. Il interprétera alors d’anciennes pièces et de petites nouveautés. "On s’est dit qu’il n’était pas question qu’on arrive sur scène avec notre album fini, tout le processus terminé, et qu’on soit déjà tannés de jouer nos tounes. Ça prend du nouveau stock pour que les gars, quand ils chantent, vibrent encore."

Le 4 juillet
Sur la Scène Bistro Tourisme Québec (International de l’art vocal)
Voir calendrier Rock/Pop