Simple Plan : Nul n'est prophète
Musique

Simple Plan : Nul n’est prophète

Simple Plan revient à Québec par la grande porte: avec un show sur les Plaines.

Le groupe pop-punk québécois Simple PlanPierre Bouvier (voix), Charles "Chuck" Comeau (batterie), David Desrosiers (basse), Sébastien Lefebvre et Jeff Stinco (guitares) – est la formation canadienne la plus populaire de la planète, avec les cinq millions d’exemplaires vendus de ses deux premiers albums, No Pads, No Helmets… Just Balls (2002) et Still Not Getting Any (2004). Voir a discuté avec Chuck Comeau pendant l’un de ses rares jours de repos, chez ses parents – le groupe donne 340 concerts par année, sur les cinq continents.

Que vous inspire ce retour à Québec?

"On est fiers d’avoir une soirée juste pour nous. Ça nous fait toujours un petit quelque chose de spécial de jouer devant les nôtres. On a hâte de montrer que nous avons beaucoup appris depuis trois ans, à force de jouer chaque jour partout dans le monde."

Malgré votre popularité planétaire, il semble que les médias d’ici commencent à peine à s’intéresser à vous.

"C’est vrai. On a beaucoup de fans ici, MusiquePlus joue nos vidéos, mais la radio et les autres médias ne portaient pas beaucoup attention à notre groupe avant cet été. C’est étrange, on ne sentait pas que les gens étaient contents et fiers de cette réussite."

Est-ce que l’ampleur de votre succès vous surprend?

"Ça peut paraître prétentieux, mais non. À 17 ans, j’ai dit à mes parents: "Je vais faire des spectacles partout dans le monde, vous ne me verrez jamais, ma musique va me faire voyager." Ils riaient un peu de moi, mais là, ils n’ont plus le choix d’y croire!"

Comment composez-vous avec les conséquences de cette popularité?

"Notre train de vie est infernal: on va des aéroports aux salles de spectacle en passant par les médias et les différentes activités de promotion, alors on a rarement le temps de savourer ce qui nous arrive. On est habitués de faire 15 heures d’avion et de donner un spectacle 90 minutes après être débarqués. Mais les beaux côtés sont tellement plus grands et tellement plus importants! Depuis 12 ans qu’on a la passion de la musique, ça serait vraiment une grande honte de ne pas en profiter. Aller à Sydney et voir que 10 000 personnes connaissent tes chansons et viennent te voir en spectacle, ça demeure encore pour moi quelque chose d’incroyable. Je regarde la foule et j’essaie de prendre des photos mentales pour me souvenir toute ma vie de ce que je vois et ressens. On a joué deux soirs à Mexico et il y avait en avant de la salle 12 tentes de fausse marchandise Simple Plan! Ça me donne encore des chocs."

Voulez-vous vivre ça encore longtemps?

"Le plus longtemps possible. Tant qu’on se surprend, que nous avons du plaisir ensemble, nous allons continuer. Et comme ça fait 13 ans que nous sommes amis, je pense que nous sommes encore loin de la séparation! (rires) Notre succès s’est construit lentement, nous ne sommes pas des one hit wonders. La persévérance, voilà la clef. Il faut s’accrocher. La première année, rien ne marchait sauf peut-être au Québec et au Japon. Alors on a fait du travail de terrain, à la vieille manière, pour convaincre les gens un par un. Je pense que nous avons fait sept tournées aux États-Unis avant que ça roule là-bas. On a serré des mains, signé des autographes. Et puis, le groupe n’a pas été fabriqué artificiellement par un gérant qui avait un produit à vendre. On se connaît depuis l’école secondaire, nous faisons notre propre musique, nous travaillons vraiment fort. Nous ne sommes pas des rock stars arrogantes et vaniteuses. On garde les pieds fermement sur terre."

Le 9 juillet à 19 h
Sur la scène Bell (plaines d’Abraham)
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