Je m’en souviens. comme si c’était hier.
J’ai embarqué pour la première fois à bord du Henri Express au bar Le Caucus à Lachute en 1991, le 4 avril au soir. Toute une virée infernale qui se termina dans deux pouces de verre, de bière et de bouteilles cassées éparpillés aux quatre coins de la place. Mémorable!!! Après cette folie, ma vie a changé. Je suis devenu Robière Saoûlmort: conteur, soûlon et rafistoleur d’histoires à dormir debout avec le Henri Band.
Oh! Je tramais dans la révolte en révolutionnant autour de mon nombril depuis belle lurette. J’étais fier et champion lutteur de ma catégorie. De plus, je passais mes nuits à débaucher les moindres recoins de ma campagne adoptive en quête des plus gros poissons du pays, à bord de ma chaloupe de 32 pieds, écumant rivières, ronds d’eau et ruisseaux, poussé à fond de train par mes trois moteurs 9.9 Mercury. Et je rêvais.
Je rêvais tout haut de ma splendeur de bum qu’un jour, je tournerais provincialement, sur d’immenses scènes, là où tant d’autres m’avaient fait triper auparavant. Et puis, le Henri Band s’est promené de Lachute à Saint-André à Lachute à Saint-André. Puis de Brownsburg à Pine-Hill, de Kilmar à Grenville. Après, Saint-Benoît, Saint-Jérôme, Saint-Eustache et Saint-Colomban. Et là, c’est le grand saut: Henri Band arrive en ville, à Montréal. Au Club Soda, au Café Campus, aux Foufounes Électriques, au Barman et Robine, à l’Escogriffe, au Medley, au Spectrum, au Cabaret, aux FrancoFolies, à la Saint-Jean du Parc Maisonneuve, au Stade Jarry, au Parc Molson et au Parc Jean-Drapeau. Puis Henri s’en est allé danser dans la Belle Province. De l’Abitibi à l’Estrie, de Québec à la Gaspésie en passant par Saint-Fortunat, Victo, Joliette, Shawinigan et Ottawa!!
Quinze années d’aventures rocambolesques où nos rêves et notre réalité ont fusionné dans le rock’n’roll de campagne. Plus de 300 spectacles à bord du Henri Express. Ce coup-ci, on vous amène avec nous.
Ah oui! que je m’en souviendrai…
Robière Saoûlmort, du Henri Band