Lulu Hughes : Cocktail explosif

Octobre 2005. Voici le moment qui a été déterminé pour la sortie du nouvel opus de Lulu Hughes. Habitée par lui depuis quelques mois déjà, la tornade blonde profite de la chaleur estivale pour mener à terme son projet avec l’aide de son comparse de longue date, Éric Létourneau. "Moi, je ne suis pas quelqu’un qui travaille à l’avance. On écrit au fur et à mesure. C’est un work in progress. On écrit, on enregistre. Il n’y a pas de "préprod". C’est stressant tout le temps… mais sur le moment!" s’exclame-t-elle.

Étrangement, on attendait ce second disque un peu plus tôt dans la carrière de l’artiste de 38 ans. "Un deuxième album, ce n’est pas la même chose qu’un premier, admet-elle. Quand j’ai fait mon premier disque, j’arrivais de Paris, où j’avais vécu pendant trois ans. Les gens m’avaient un peu oubliée. J’étais un petit peu connue ici, mais pas trop. J’avais donc tout le temps que je voulais pour faire mon disque. Je n’étais pas convoitée: on ne me demandait pas d’aller à la télé, de faire des spectacles. Tout mon temps, je le mettais sur la production. Une fois sorti, mon album a eu pas mal de succès. Depuis, il y a souvent des demandes. Je peux moins me concentrer uniquement sur ça. On dirait qu’il faudrait que je m’en aille sur une île déserte pour que ça arrive. […] Mais, ce n’est pas grave. Tout va bien. On est super heureux. Ça prend juste un peu plus de temps…"

Étourdie par la vie de tournée, Lulu Hughes souligne qu’il s’avère parfois difficile de se payer un tête-à-tête avec l’inspiration. La fatigue l’emporte fréquemment sur le plaisir de créer et de dénicher de nouveaux sujets de chansons. Malgré tout, elle semble avoir trouvé une voie stimulante. Touchée par le travail de l’ancienne choriste de Mariah Carey, Faith Evans, Lulu Hughes se surprend à emprunter les mêmes carrefours. "C’est fou! J’avais commencé à écrire et, là, il y avait de ses textes qui parlaient exactement de la même affaire que les miens. Je n’en revenais pas. Ça ne se pouvait pas être branché à ce point sur quelqu’un que je ne connaissais pas."

Bien qu’elle prévoie un album plus rock, l’interprète se tournera cette fois vers des thématiques plus légères. "Je n’ai pas envie d’aller dans des sujets hyper profonds ou déchirants. Ça ne m’inspire pas. Je ne suis pas quelqu’un qui crée dans la souffrance. Quand je ne vais pas bien, je n’arrive pas à écrire. L’artiste tourmentée, ce n’est pas trop mon cas!"

Le 15 juillet à 21 h
Au Festival des Deux-Rivières de Saint-Stanislas
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