Rythmes du monde : Rythmes effrénés
Le Festival des Rythmes du monde revient en force pour une troisième édition encore plus remplie et festive que les précédentes.
Déjà, les deux premières éditions du Festival international des Rythmes du monde, de son petit nom, étaient chargées. La rue Racine n’en revenait pas d’être aussi colorée. "On a une programmation diversifiée, solide, un joyeux mélange, lance d’entrée de jeu Robert Hakim, directeur général du festival. On considère qu’on propose cette année la meilleure programmation depuis le début". Non que les autres années aient été difficiles à remplir, au contraire, mais la notoriété commence à faire son chemin, et les dossiers d’artistes sont de plus en plus nombreux à arriver dans les bureaux du Festival. "On a reçu 178 dossiers. On a dû faire une grosse sélection, raconte le directeur. Mais c’est un maudit beau problème! La bonne nouvelle, c’est qu’on offre plus de spectacles; la mauvaise, c’est que les gens devront faire des choix." En effet, pour être en mesure de mettre au programme tous ces spectacles, on a dû en placer en simultané, sur les deux scènes placées aux extrémités du site, d’ailleurs allongé cette année de la rue Labrecque à la rue Bégin.
L’EAU À LA BOUCHE
Jeszcze Raz |
Un exemple de choix déchirant? Le vendredi 5 août, les festivaliers devront, à défaut d’avoir trouvé la formule d’ubiquité d’ici là, faire le deuil des Frères Diouf pour aller voir Jeszcze Raz ou vice versa. Le jeudi 4 août, irez-vous entendre l’Italien Marco Calliari, dont le spectacle avec ses cinq musiciens séduit dès les premières notes, ou pencherez-vous du côté d’Alain François, ce Québécois et violoneux endiablé qui a ensorcelé récemment quelque 250 000 auditeurs rassemblés sur les plaines d’Abraham? Beau dilemme.
Par contre, le spectacle d’ouverture du mercredi n’aura pas de rival. "Muna Mingole, c’est une reine! s’exclame Robert Hakim. Elle a été la révélation du Festival de jazz l’an passé; elle était aussi aux FrancoFolies. Elle est fantastique! Et Malambo, c’est une belle surprise. Le groupe a joué avec Saltimbanco du Cirque du Soleil. Un des membres, Luis Lopez, a été nommé le meilleur danseur argentin, imagine le spectacle!"
DANS LA RUE
BAM |
Si les soirées s’annoncent chaudes, les journées ne seront loin d’être mornes. À partir de 14 h tous les jours, des artistes spécialistes des arts de la rue rivaliseront d’ingéniosité pour animer le site du Festival. De Rythme Umurisho – des tambours du Burundi – au flamenco, sans oublier les multiples jongleurs, cracheurs de feu, maquilleurs, magiciens, clowns et acrobates… tous y trouveront de quoi s’amuser pendant des heures et des heures. "C’est un feu roulant, admet le directeur, on manque de place!"
Comme par les années passées, l’École nationale des arts par la marionnette est partie prenante de la fête par des spectacles dans les rues, par la présence de ses marionnettes géantes au grand défilé et aussi par ses ateliers de création de marionnettes. Tous sont invités à s’inscrire à ces ateliers en téléphonant à l’ÉNAM (698-3150) ou en envoyant un courriel à partir du site www.rythmesdumonde.com.
Bref, on ne s’étonnera pas de voir le Festival international des Rythmes du monde passer de cinq à dix jours l’an prochain…
Du 3 au 7 août
Sur la rue Racine
À Chicoutimi