SANS DÉTOUR : Notes musique locales
Poète grivois, Jamil n’a pas la langue dans sa poche. Il raconte sans censure les petits travers de l’humain: les culottes de cheval, les zizis qui rapetissent, les pets au lit… "J’aime ça dire des choses vraies. Ça me soulage!" avoue le père du Petit Medley à Montréal.
Si l’artiste aborde ses sujets de manière rigolote, il ne porte pas le chapeau d’humoriste à proprement parler. Dans la lignée d’artistes comme Pierre Perret ou Georges Brassens, Jamil déclare ainsi adorer flirter avec la plaisanterie. "Il y a tellement de chanteurs qui donnent l’impression qu’ils vont se saigner les veines sur scène…"
Son humour grinçant pourrait en froisser plusieurs, cependant le public n’est jamais choqué à la fin de ses représentations. "Il y a 10 ans, on m’aurait écorché vivant", avoue Jamil, qui se remémore les paroles de Pitié pour les femmes, chanson inspirée par le travail d’esthéticienne de sa mère. "Dans l’désordre/Y a des choses qui demeurent/Pour n’en choisir qu’une/La femme et ses humeurs/Y a les talons hauts/Les amours plats/Les p’tits bobos/Les p’tits tracas/La cellulite/les régimes minceur/Brad Pitt/Les légumes vapeur."
"J’écris beaucoup de choses mauvaises. Je fais ce que je fais et ensuite je fais le tri. Mais, il faut d’abord que ça me fasse rire, moi", admet-il. (Karine Gélinas)
Le 4 août à 21 h 30
À l’Île-du-Repos