Angela Hewitt : Le standard Hewitt
Musique

Angela Hewitt : Le standard Hewitt

On mentionne Angela Hewitt, on pense Jean-Sébastien Bach. La pianiste s’associe à l’Orchestre de chambre d’Australie pour un concert au Domaine Forget.

La pianiste canadienne Angela Hewitt s’est rapidement imposée sur la scène internationale comme une interprète d’exception. Le projet d’une intégrale des œuvres pour clavier de Jean-Sébastien Bach, sur l’étiquette de disques Hyperion, en fait désormais une référence. Une visibilité unique pour la pianiste, qui ne semble pas du tout contrariée de cette affiliation directe avec le compositeur allemand. "Jean-Sébastien Bach est le plus grand des grands, affirme avec conviction Angela Hewitt. C’est une erreur d’amener les jeunes pianistes vers le grand répertoire, tel celui de Chopin. Avec Bach, la compréhension de l’instrument est immédiate et incontournable pour tout interprète. L’articulation et le phrasé, l’économie dans l’utilisation de la pédale, l’exécution du legato au doigté… Il y a pour moi une satisfaction énorme à être associée à ce compositeur."

Avec le violoniste Richard Tognetti et l’Orchestre de chambre d’Australie, ce sont maintenant les concertos pour clavier que nous présente Angela Hewitt. Une rencontre où toute notion de direction d’orchestre se dilue dans une atmosphère de proximité avec les musiciens de l’ensemble. "Les concertos de Bach sont a priori des œuvres de chambre, précise Angela Hewitt. Je ne pouvais m’associer avec un chef d’orchestre de profession pour ce projet. Travailler avec Richard Tognetti a été un choix judicieux. C’est une relation d’interprète à interprète. J’avais déjà travaillé sur les arrangements alors que Richard terminait à Hollywood un contrat pour faire la musique du film Master and Commander. Dès son arrivée pour le projet de disque, il était beaucoup plus simple pour lui, à titre de violoniste, donc de musicien, de s’adapter. C’est une différence énorme."

Pianiste du Canada interprétant Bach… Glenn Gould répond aussi à cette description. Outre le répertoire, jusqu’à quel point Angela Hewitt a été influencée par le pianiste? "Il a établi un standard maintenant incontournable, constate la pianiste. Il n’est pas une influence pour moi. Mes parents étaient ma référence musicale. Ils étaient tous deux d’excellents musiciens. Avec eux, j’ai souvenir d’avoir écouté Glenn Gould et débattu sur sa manière de jouer. Pourquoi était-elle si rapide dans un passage et si lente dans un autre? C’était Gould!" Et maintenant, c’est Hewitt.

Le 30 juillet à 20 h 30
Au Domaine Forget
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