FrancoFolies 2005 : Suivez le guide
Musique

FrancoFolies 2005 : Suivez le guide

ACCROPHONE

Avec le récent succès de Damien sur les ondes FM, les radios commerciales risquent de s’intéresser davantage à la scène hip-hop québécoise. Prochain groupe dans le collimateur des stations, Accrophone nous provient directement de la Vieille Capitale. Le duo formé des rappeurs Claude Bégin et Emmanuel Lajoie-Blouin s’est d’ailleurs infiltré dans la programmation de CKOI et de MusiquePlus avec la pièce Coin de paradis, figurant sur le premier compact d’Accrophone, Duo du balcon. Croisant échantillonnages et guitares acoustiques, le groupe se démarque par son accessibilité certaine et sa crédibilité acquise sur la scène rap provinciale. L’un des espoirs de demain, une rencontre estivale tout indiquée. (O.R.L.)

DOBACARACOL

DobaCaracol

Y a pas à dire, le soleil brille pour les deux filles (Doriane "Doba" Fabreg et Carole "Caracol" Facal) de DobaCaracol! Leur album Soley a remporté en mars un trophée MIMI dans la catégorie Album de l’année – Cosmopolitain et le clip de leur premier single Étrange, au refrain accrocheur à la Manu Chao, est demeuré au Top 5 de MusiquePlus pendant trois mois! Les radios adoptent aussi le funk-reggae et les magnifiques harmonies vocales de DobaCaracol, qu’on entend désormais partout et qui trône au sommet des palmarès. En nomination pour le prix Félix-Leclerc, DobaCaracol sera sur scène en compagnie de la chanteuse Camille, le 2 août au Spectrum. (F.C.)

LES SECRÉTAIRES VOLANTES

Les Secrétaires Volantes Photo: Gourmet

En 1993, six jeunes musiciens de Québec vont marquer l’histoire de la scène locale en lançant, sous le nom des Secrétaires Volantes, un premier album punk-rock garage intitulé Méconium. Instantanément, la galette touche le cœur des rockeurs marginaux de la province qui découvrent une musique agressive pimentée de textes francophones et loufoques. Trois ans plus tard, le groupe revient avec Thermoplastique, un effort plus garage que punk, plus mature, mais aussi plus nihiliste que le premier. Sur scène, la formation vit une défonce intense. On se déshabille, on se lance des bouteilles de bière, on vit le rock. En 98, des chicanes internes viennent à bout du combo. On se déchire, on se sépare et on laisse plusieurs fans dans le deuil. Les sept dernières années ont fait l’effet d’un baume sur une plaie, et Les Secrétaires Volantes se réunissent le temps de trois concerts. Rendez-vous pour le dernier qui aura lieu le 30 juillet à la Zone Labatt Bleue des FrancoFolies, à 22 h. (O.R.L.)

AUT’CHOSE

Aut’chose

La revanche est douce au cœur du rocker. C’est comme si toute l’industrie du disque avait fait son coming out en même temps: après presque trois décennies d’oubli et parfois de mépris, Aut’chose a maintenant la cote, et nombreux sont ceux qui clament désormais haut et fort que le groupe était un précurseur du heavy métal, du rap et même du pop québécois! Prenez une chance avec eux le 1er août à 22 h, sur la Scène Labatt Bleue, avec Vince Peake de Groovy Aardvark à la basse, Away de Voivod à la batterie, Piggy de Voivod à la guitare, Joe Evil de GrimSkunk aux claviers, Jacques Racine de la formation originale à la guitare également, et, bien sûr, Lucien Francœur qui se "retrouve 30 ans plus tard avec ce [qu’il était] à 25 ans, à fleur de peau, brûlé au troisième degré dans l’âme, avec des musiciens écœurants", dixit lui-même. (F.C.)

DAMIEN ROBITAILLE

Damien Robitaille

À ne pas confondre avec le rappeur Damien, le jeune Robitaille a quitté l’Ontario pour vivre à Montréal avec sa "sexy séparatiste" de blonde, pour reprendre ses mots. Remarqué lors de plusieurs concours (il a remporté les dernières Francouvertes), le musicien apporte une bouffée d’air frais à la tradition des chansonniers sans se prendre au sérieux. Ses textes causent de femmes électriques, de porcs-épics et des choix difficiles qu’offre un menu de restaurant. Dynamique et pince-sans-rire, le jeune rappelle parfois Urbain Desbois, mais son comportement loufoque proche d’un homme ivre le met à l’abri de toute comparaison. Personnage confus, on se demande encore si Damien Robitaille est sain d’esprit. À découvrir le 31 juillet à 17 h, au Monde FrancoFou Le Lait. (O.R.L.)

FRANCOS CRÉOLES

À défaut d’un concept "grand événement" du genre de "la fête antillaise" qui avait suscité bien des commentaires il y a quelques années, les gentils programmateurs des Francos nous ont concocté en douce une soirée qui risque de garder sur le site une bonne partie de la communauté créole. On pourra y voir la première vraie performance de Luck Mervil depuis la sortie de son album konpa/soul en créole Ti Peyi A. Entre-temps, le disque est sorti en France le 31 mai sous étiquette EMI avec comme simple le très explicite Piwouli.

Ghislain Poirier Photo: John Londono

On verra aussi Mika Benjamin alias Mika, qui fait flèche de tout bois avec son dynamique Mighty Young Crew, et surtout Jah Nesta – de son vrai nom Alain Moraille -, un authentique rasta d’Haïti qui a lancé – mieux vaut tard que jamais – le premier vrai compact 100 % créole, 100 % reggae engagé dans l’île la plus proche de la Jamaïque… là où Bob Marley est considéré comme le bon Dieu depuis l’an de grâce 1978. Jah Nesta avait fait un passage remarqué au premier Reggaefest du Vieux-Port, avec son band, l’été dernier. Le 30 juillet, Zone du Monde Multiculturel Hydro-Québec. (R.B.)

GHISLAIN POIRIER

L’expression "bounce le gros", qui signifie à peu de choses près "bouge ton derrière, espèce de fainéant", est devenue en quelque sorte le cri de ralliement d’une portion de la scène hip-hop québécoise (Loco Locass, Séba et Ghislain Poirier l’utilisent tour à tour). Poirier, qui a récemment vu l’étiquette Chocolate Industrie retarder la sortie de son nouvel album au mois d’octobre, présentera d’ailleurs sa soirée de D.J. Bounce le gros V.0 au Café du Monument-National le 30 juillet à minuit, dans le cadre des 17es FrancoFolies. Au menu: du gros hip-hop, du gros ragga, du gros grime, du gros crunk et autres grosses déclinaisons de la musique urbaine mondiale. Comme pour toutes les autres soirées de D.J. présentées aux Francos, l’entrée est gratuite. (O.R.L.)