Fêtes de la Nouvelle-France : Musique baroque en fête
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Fêtes de la Nouvelle-France : Musique baroque en fête

Retour dans le passé aux Fêtes de la Nouvelle-France. Un prétexte tout indiqué pour un rendez-vous musical baroque à la  française!

Les Fêtes de la Nouvelle-France amorcent leur neuvième édition avec une distribution musicale faste et diversifiée. C’est à la Cour du Séminaire qu’auront lieu les Concerts de l’intendant, titre donné à la série musicale baroque. "On cible une époque précise, qui correspond au volet historique des festivités, explique Jean-François Brochard, directeur de la programmation du festival. Nous ciblons le 17e siècle, jusqu’au 18e siècle, c’est un impératif. La présence des compositeurs français est importante, bien entendu, mais nous sommes ouverts aux styles nationaux en vigueur à cette époque. Les ensembles musicaux, tels la Camerata Québec, sont libres de nous soumettre un programme baroque qui correspond à leurs activités saisonnières. C’est l’occasion pour les musiciens d’avoir accès au public présent aux activités et d’enrichir le volet historique de l’événement par la présentation des œuvres et des instruments."

Suite logique de cette programmation: l’Académie de musique baroque, une institution parallèle qui a pour mission de donner de la formation sur instruments d’époque. "On s’adapte aux inscriptions, indique Jean-François Plante, hautboïste de formation et responsable des activités de l’Académie. On choisit chaque année une douzaine d’étudiants des conservatoires et des universités de la province. Cette année, c’est le violon qui se distingue parmi eux. Le répertoire sera choisi en conséquence et ne se limite pas seulement à des compositions pour grande formation. On sollicite aussi les petits ensembles, ce qui favorise un contact plus direct entre les étudiants et les musiciens professionnels invités."

Le flûtiste Jean-Sébastien Bernier, membre fondateur de la Camerata Québec, a sélectionné des œuvres de Boismortier, Dieupart et Philidor; un répertoire tout indiqué avec sa touche française. "C’est mon ensemble mobile, précise Jean-Sébastien Bernier. D’autres instrumentistes peuvent s’y ajouter en fonction du répertoire. Le continuo, dans ce cas-ci, est assuré par le luth (Alexis Risler) et la viole de gambe (Alfred Marin). Le luth se marie très bien avec la flûte baroque. En comparaison du clavecin, la dynamique est plus délicate. On voit peu de trios composés de tels instruments. L’exercice est de trouver le juste équilibre. C’est la liberté que donne le répertoire de cette époque."

Les Fêtes de la Nouvelle-France voient-elles miroiter la possibilité de faire de ce rendez-vous estival une destination officielle pour tous les aficionados de musique ancienne? "Nous faisons déjà appel à des ensembles de musique traditionnelle européens, confirme M. Brochard. Étendre cet exercice à nos activités relatives à la musique baroque est envisageable, absolument. On fait pour les Fêtes de la Nouvelle-France de la promotion à l’extérieur à ce propos, et l’intégration dans la programmation musicale de musiciens européens de réputation internationale est à prévoir pour le 400e anniversaire de Québec en 2008."

Les Concerts de l’intendant
Du 4 au 7 août à 16 h 30
À la Cour du Séminaire
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