In Apparatus Complacency : Au diable la complaisance
Musique

In Apparatus Complacency : Au diable la complaisance

Le groupe In Apparatus Complacency ne mise point sur les recettes convenues. Les quatre jeunes musiciens de Beauport puisent plutôt dans leurs influences punk et hardcore afin de concocter d’éclatantes symphonies rock.

Véritablement active sous sa forme actuelle depuis seulement janvier dernier, la formation In Apparatus Complacency s’est déjà illustrée aux concours Emergenza (elle a été sacrée meilleur groupe par les autres concurrents) puis Envol et Macadam (deuxième place à la finale régionale), en plus de jouer en première partie des New-Yorkais Calla, et plus récemment, du groupe punk de Chicago Preston, qui aimerait d’ailleurs inviter le quatuor dans la Ville des vents au cours de l’été prochain. Ayant lancé un premier EP en février, la troupe s’apprête à immortaliser plusieurs nouvelles pièces, alors que les meilleurs extraits de sa prestation chez Dagobert pour Emergenza seront gravés sur DVD.

Si la tension des compétitions s’avère parfois éprouvante, les concours demeurent une riche école scénique et un lieu de rencontres privilégié pour les jeunes formations. "C’est beaucoup de stress et c’est très compétitif, surtout lors des premières étapes", admet le batteur Christian Dicaire. Mais au fil des épreuves, amitié et admiration mutuelle prennent le dessus. "Tu rencontres plein de nouveaux groupes", note le bassiste Sébastien Beaudoin. "On s’est plogués avec plusieurs bands avec qui on a fait des shows par la suite. C’est le fun de faire des spectacles ensemble parce qu’on fait tous des styles variés; chacun amène son public et on découvre des musiques différentes", poursuit-il, mentionnant les liens tissés avec nombre de confrères locaux tels Mad Spiral, Never More Than Less et La Chambre, récipiendaire de la deuxième position à la finale canadienne d’Emergenza. "Ça commence à se placer tranquillement sur scène, mais on a encore du chemin à faire", juge – sévèrement – Sébastien, soulignant préférer s’appliquer à bien rendre les chansons que de sauter partout et faire la split. Le guitariste, chanteur et principal créateur des morceaux, Pierre-Olivier Bédard, renchérit: "On est conscients que, des fois, on est peut-être un peu statiques sur scène, qu’on ne parle pas trop avec la foule, mais dans le fond, on se concentre sur la musique…"

Et lorsqu’on y porte un brin d’attention, on devine toute l’application nécessaire. Ce qui pourra d’abord frapper à l’écoute des pièces d’In Apparatus Complacency (traduction libre: "dans le système de complaisance"), c’est la grande recherche mélodique et rythmique, l’énergie brute, puis l’effective complexité des arrangements. L’on comprendra ainsi mieux toute la discipline requise (trois répétitions intensives chaque semaine) puis le long processus d’écriture: "On compte ça en mois, reconnaît l’autre guitariste-chanteur, Maxime Blanchard. Notre dernière compo, ça doit faire six ou sept mois qu’on travaille dessus!" Pour Pierre-Olivier, le tout relève d’une sorte de jeu. "C’est un peu comme faire un casse-tête; on commence avec tout plein de riffs, puis on assemble ça bout par bout, modifiant le tout à mesure. Mais dès le début, on a une base de direction vers laquelle on veut s’en aller…" "On n’a pas vraiment de barrières ou de limites, ajoute Sébastien. Et des fois, on se perd un peu en cours de route!" Ainsi soit-il.

Le 10 août dès 20 h, avec The Wolfnote, I Hate Sally, Searching for Chin et Special Feature
À l’Échouerie
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