Mes Aïeux : Le bonheur est dans le pré
Mes Aïeux respire le bonheur. Enfilant les spectacles, ses six membres savourent toute la latitude que leur offre leur métier. Entretien avec Frédéric Giroux, le coureur des bois du groupe.
Le jour a sans doute ouvert les yeux un peu trop tôt pour Frédéric Giroux, en spectacle la veille avec Mes Aïeux. Le musicien ne se plaint pas cependant de l’agenda chargé du groupe. Au contraire, il croque à pleines dents dans la tournée estivale. Voyageant de la Gaspésie aux Rocheuses canadiennes, de l’île aux Coudres au lac Castor, il profite, tout comme les autres membres de la formation, des merveilles de la nature, d’où l’impression d’être continuellement en vacances.
"La tournée, c’est le fun pour ça: on se promène, on est reçus par des gens, on visite des régions, on fait des belles rencontres… C’est un contexte qui est agréable. Et des fois, on amène nos enfants. En plus, on passe un super bel été; il n’y a presque pas eu de pluie. On a fait, je pense, deux spectacles sous la pluie!" soutient-il. Aussi, Mes Aïeux a chanté ses premiers refrains à l’extérieur du Québec. "On a joué à Vancouver, en Alberta, au Nouveau-Brunswick. C’est toujours excitant d’arriver dans des endroits où il faut conquérir les gens parce qu’ils ne nous connaissent pas." Mais qu’ils vivent à Caraquet ou à Banff, les francophones se retrouvent toujours un peu dans leurs airs traditionnels, qui dévoilent des préoccupations actuelles. "Il y a quelque chose de rassembleur, de familial dans ce genre-là. Nous autres, c’est un peu pour ça qu’on s’est intéressés à cette musique."
Malgré tout le plaisir qu’il éprouve à monter sur scène, le band s’arrêtera au début septembre. Il soufflera pendant un mois avant de reprendre la route pour la période des Fêtes. Puis, l’appel d’un nouveau disque devrait se faire sentir pour 2006. Déjà, les morceaux du puzzle se mettent tranquillement en place. "Séparément, tout le monde travaille de petites affaires pour avoir du jus quand on va se rencontrer. Pour l’instant, on ne répète pas, on ne se rencontre pas au studio parce qu’on est trop occupés. Mais, on a commencé à enregistrer les spectacles. Peut-être qu’à un moment donné il y aura quelque chose de live qui va sortir. Je t’envoie ça, mais il n’y a pas de date, pas d’échéance. Il n’y a rien", avoue Frédéric Giroux.
Le guitariste apprécie d’ailleurs que le groupe soit autonome, libre de ses décisions. "On n’a pas de patron. Artistiquement, on est complètement libres. On est producteurs de nos disques. C’est le fun!"
Le 5 septembre, suivi du Boogie Wonder Band
[Au Festival de montgolfières de Gatineau]
Au Parc de la Baie, Gatineau