Akara : Cuba libre
Musique

Akara : Cuba libre

Akara souhaite renouer avec la musique traditionnelle cubaine de la façon la plus authentique et faire découvrir au public le pur plaisir de danser. La canicule n’est pas terminée.

Akara a été fondé en juin 2005 par trois musiciens: Danilo Rondon (bassiste, arrangeur, directeur musical), Ariel Rivero (chanteur) et Carlos Torres (piano). Ce dernier nous entretient du cheminement de chacun des musiciens du groupe, des motivations qui les animent, du style qu’ils pratiquent: "Danilo Rondon a travaillé avec des formations importantes à La Havane. Ariel Rivero a participé à un important concours visant à trouver les meilleurs improvisateurs vocaux. Le chant est un aspect essentiel de notre musique. Moi, je suis né en Espagne et j’ai grandi à Montréal. Au Cégep Saint-Laurent, j’ai suivi des cours d’harmonie avec Lorraine Desmarais. Les soirées que le collège organisait au Lion d’Or m’ont permis de développer un contact privilégié avec plusieurs musiciens. Pour en revenir au groupe, un trompettiste d’origine cubaine, Rolando Sanchez, s’est joint à nous en juillet (il faisait partie du célèbre orchestre Abile) et plus récemment, un percussionniste originaire de Colombie, Alex. Ce que les musiciens latino-américains aiment de Montréal, c’est la possibilité de se frotter à un tas d’autres cultures. Le terme Akara signifie: "je suis là, dans l’instant, avec joie, avec une certaine simplicité"."

À Montréal, comme dans d’autres grandes villes nord-américaines, les impératifs commerciaux font en sorte que les interprètes de musique cubaine prennent beaucoup de liberté avec elle. Pour les mêmes raisons, peu de formations parviennent à demeurer stables. Les membres d’Akara poursuivent des objectifs précis: "D’abord, jouer la musique traditionnelle avec le plus grand respect et faire connaître des pièces oubliées du répertoire; ensuite, amener le public à danser sur ces rythmes, à devenir des bailadors; enfin, s’intégrer à la société québécoise."

Est-ce qu’Akara joue le son de façon vraiment orthodoxe ou est-ce qu’il tient compte d’éléments plus contemporains? "Ce que nous jouons, c’est le son cubain, tel qu’il a été élaboré au départ. Par contre, notre arrangeur est bel et bien un musicien de notre temps. On se situe au milieu. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le son possède précisément cette faculté d’intégrer des éléments, un autre style. On retrouve parfois les 12 mesures du blues." Le groupe interprète principalement des chansons connues et tente de faire découvrir des pièces ignorées comme Sabrosoma ou La Triguena en Carnicion. Cette dernière parle d’une fille qui danse de façon lascive.

Carlos Torres considère qu’il est prématuré d’envisager si la scène de la musique cubaine finira par trouver un jour une coloration particulière: "Il est difficile, avec tous ces styles populaires, comme le sont devenus le reggae et la salsa, de prédire ce qui va arriver dans la musique latine."

Le 25 août
Au Balattou
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