Rythmes d'Afrique : Souvenirs d'Afrique
Musique

Rythmes d’Afrique : Souvenirs d’Afrique

Sherbrooke vibrera aux Rythmes d’Afrique du 30 août au 4 septembre. Derrière la programmation se cache Takhiou Gueye, un Sénégalais d’origine qui s’est donné pour mission de faire résonner la culture africaine dans sa ville d’adoption.

Takhiou Gueye habite au Québec depuis 1986. Installé à Montréal pour compléter ses études en micro-électronique, il n’est jamais reparti de la Belle Province, comme il l’avait d’abord planifié. Dans la métropole, le grand gaillard a été happé par la vie et l’amour. Il travaillait dans son domaine d’études, tout en donnant des cours de percussions et en faisant des spectacles à l’occasion.

C’est un projet de maîtrise qui a amené Takhiou à déménager à Sherbrooke. À son arrivée, il choisit toutefois de mettre son projet de côté pour se consacrer à la promotion de la culture africaine. Il donne des cours de percussions et depuis l’an passé, il organise le Festival Rythmes d’Afrique, qui prend d’assaut des bars et le centre-ville de Sherbrooke durant quelques jours.

"Les gens pensent que l’Afrique, ce n’est que la guerre et la famine. J’avais envie de donner un autre point de vue de l’Afrique avec ses couleurs, ses traditions, sa musique, explique Takhiou, attablé devant café et cigarette. À travers la musique, il peut y avoir des liens intéressants qui se tissent."

Éclatée à souhait, la programmation du Festival ne mise pas que sur la musique africaine pure laine. Kaliroots, groupe de reggae québécois, est en spectacle au Kudsak le vendredi 2 septembre, SOMM-R, un band de hip-hop de Sherbrooke, fait partie de la programmation du dimanche. "La musique n’a pas de frontières", explique Takhiou, qui a pensé sa programmation en fonction des différents lieux où se tient l’événement. Un souci d’accessibilité habite l’organisateur. Durant la fin de semaine du 3 et du 4 septembre, plusieurs manifestations gratuites ont lieu à la place des Moulins et à l’Agora Strathcona. Et le clou du Festival, le spectacle de Zale Seck au Théâtre Granada, est accessible à seulement 5 $.

VUE D’ENSEMBLE

Une vingtaine de spectacles auront lieu durant le Festival, qui mise sur la musique, sans laisser de côté la danse, indissociable de la culture africaine. En nouveauté, le conte s’est ajouté à la programmation avec deux spectacles de Frank Sylvestre. Parmi les pays représentés, on compte le Burundi, le Sénégal, le Gabon et l’Algérie. Coup d’œil en ordre chrono.

Mardi 30 août:

Le Festival s’ouvre à 17 h au Bar Loubards avec une captation de l’émission de radio Arts d’œuvre, animée par Sylvie L. Bergeron et consacrée à l’Afrique. La fête se poursuit au Café du Palais, où un bal costumé africain est prévu à partir de 21 h.

Mercredi 31 août:

Le Bar Loubards accueille à 21 h le groupe Yakingué, des Haïtiens de Montréal qui mélangent le world beat des Caraïbes à celui de l’Afrique en mâtinant leur musique de jazz, de pop et de soul. "C’est un groupe en émergence à Montréal", souligne Takhiou.

Jeudi 1er septembre:

Le Festival se transporte au Café Presse Boutique, où se fera entendre Labess, une formation menée par le jeune guitariste et auteur-compositeur algérien Nedjim Bouizzoul. Le groupe a été découvert par le grand public à l’émission Belle et Bum.

Vendredi 2 septembre:

Le Kudsak devient le lieu de rendez-vous du Festival. Takhiou ouvre la soirée dès 17 h avec ses élèves percussionnistes, les Wawarons. Kaliroots prendra la relève à 22 h.

Samedi 3 septembre:

La place des Moulins sera animée par une série d’événements, qui débutent à 14 h avec le spectacle de Bodi-Mamagna, une troupe de danse traditionnelle du Gabon. Une heure plus tard, les Productions Littorale présentent le spectacle du conteur antillais Frank Sylvestre. À partir de 16 h, l’Agora Strathcona, située en face de l’hôtel de ville, recevra la troupe Umurisho du Burundi: un groupe composé de 15 tambourinaires. "Ils sont spectaculaires!" lance Takhiou.

Bodi-Mamagna reviendra à 18 h 30 pour danser sur les rythmes de Takyou – le nom d’artiste du promoteur – et ses Wawarons. À 21 h, Syncop prendra la relève avec son amalgame de raï, de choui, de reggae, de chaâbi, de ragga et de hip-hop. La soirée se conclut au Maysen Pub avec la Fiesta Rythmes du monde, qui débute à 23 h.

Dimanche 4 septembre:

Dernière journée de festivités, mais non la moindre. Frank Sylvestre offre son deuxième spectacle à la Salle du Littoral à 15 h. À partir de 16 h, le groupe Allakomi animera la place des Moulins. "Ils sont huit de la même famille. Il y a des enfants sur scène. Ça danse, ça bouge. C’est vraiment extraordinaire", note Takhiou. Suivront SOMM-R à 19 h et Bodi-Mamagna à 19 h 30.

Autre nouveauté, un défilé partira de la place des Moulins vers 21 h pour se rendre au Granada, où se tient le spectacle de Zale Seck. Doté d’une voix exceptionnelle, le griot sénégalais jouit d’une réputation internationale.

Du 30 août au 4 septembre
Dans différents lieux à Sherbrooke
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