Rentrée classique : Mozart mène le bal

Amorçons le mois de septembre avec le Conservatoire de musique de Québec, qui présente le EastWind Quatuor d’Anches, le 13, à l’Espace Bon-Pasteur. Une primeur à l’OSQ: la création du concerto pour hautbois et cor anglais de Jacques Hétu mettra en vedette le hautboïste Philippe Magnan les 14 et 15 septembre. Le Quatuor Cartier lance sa saison à l’Espace Bon-Pasteur, le 16 septembre; au programme, Gorecki, Mozart et Schubert. La série Sons et Couleurs, sous la direction artistique d’Er’ella Talmi, au Musée national des beaux-arts du Québec, prend son envol avec Conte fantastique le 17 septembre. Le premier volet de l’hommage à Mozart avec l’OSQ a lieu le 21 septembre. Soulignant le 250e anniversaire de naissance du compositeur, maestro Talmi dirigera, entre autres, la Symphonie no 39. La série Classique et compagnie entame l’automne le 27 septembre, à la Cathédrale de la Sainte-Trinité, avec l’Ensemble Les Boréades de Montréal. En marge de l’exposition 26 Objets en quête d’auteurs, le premier concert de la Société de musique de chambre de Québec aura lieu à la Chapelle du Musée de l’Amérique française, le 29. Puis c’est au tour des Violons du Roy, le 30 septembre, de lancer leur saison à l’Espace Bon-Pasteur, avec un concert consacré à Tchaïkovski.

Après la visite du ténor Ian Bostridge au Grand Théâtre, le 4 octobre, le pianiste André Laplante sera le partenaire du chef invité de l’OSQ, John Neschling, dans l’interprétation du Premier Concerto de Beethoven, le 5. Les amateurs de musique de chambre ont rendez-vous le 9 avec le Trio Hochelaga, à l’Espace Bon-Pasteur, et le 11, avec le Trio Di Colore, à la Cathédrale de la Sainte-Trinité. L’art lyrique sera à l’honneur à la fin d’octobre, avec la visite du haute-contre américain David Daniels, le 19, à l’église Saint-Dominique, pour un concert consacré à Bach. Le 26 octobre, le Club musical de Québec présente l’ensemble vocal anglais The King’s Singers et le groupe Sarband, dans un programme éclectique où se rencontrent l’Orient et l’Occident. Le premier concert du Festival des musiques sacrées aura lieu à l’église Saint-Roch, le 27, avec la chanteuse Natalie Choquette. L’Opéra de Québec présente Madame Butterfly de Puccini, avec la soprano Lyne Fortin, les 22, 25, 27 et 29 octobre.

C’est le 9 novembre que la pianiste Brigitte Engerer, accompagnée de l’OSQ, interprétera le Premier Concerto de Liszt. La 15e Symphonie de Chostakovitch conclura le concert. Le 12 novembre, la série Sons et Couleurs, au Musée national des beaux-arts, offre le concert Ombres baroques. Le chœur Les Rhapsodes exposera le génie polyphonique du Cantique des cantiques de Palestrina, le 19, à l’église Saint-Dominique. À la Chapelle historique Bon-Pasteur, le 25 novembre, le Quatuor Cartier invite le Quatuor Penderecki pour un concert en formations variées. Une autre rencontre, celle de Bernard Labadie avec l’Ensemble Arion, aura lieu à l’église Saint-Dominique, le 26, dans une sélection de Cantates de Bach.

Avant qu’on soit plongés dans l’univers féerique de Noël, la Société de musique de chambre de Québec fait place à la relève, le 1er décembre, à la Chapelle du Musée de l’Amérique française. Le 6, le Quatuor Boréal est en concert à l’Espace Bon-Pasteur, tout comme l’ensemble Intermezzo, le 10. Les Violons du Roy, associés à la Chapelle de Québec, en compagnie des interprètes Christoph Prégardien et Karina Gauvin, seront à l’église Saint-Dominique, les 20 et 21 décembre, pour un concert de Cantates pour Noël de Bach. Finalement, l’OSQ et son chef Yoav Talmi vous invitent, les 21 et 22, à un concert thématique en compagnie de la contralto Marie-Nicole Lemieux. Bach, Haendel, Schubert et des chants de Noël traditionnels seront au programme.

Les concerts de l’OSQ, du Club musical de Québec et de l’Opéra de Québec ont lieu au Grand Théâtre.

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À surveiller : Ian Bostridge

Ian Bostridge Photo: Sheila Rock

À première vue, Ian Bostridge, invité par le Club musical de Québec pour un récital le 4 octobre prochain, détonne de l’image typique que nous nous faisons du ténor conventionnel, plus grand que nature et pourvu d’un ego proportionnel à la puissance de sa voix. Intellectuel, diplômé de Cambridge et d’Oxford en philosophie et en histoire, auteur d’une thèse intitulée Witchcraft and its Transformations, c.1650-c.1750, Ian Bostridge n’en est pas moins un ténor sollicité de toutes parts, pourvu d’un contrat exclusif avec la prestigieuse maison de disques anglaise EMI. Jeune ténor au parcours singulier dont la critique fait l’éloge tant pour ses récitals que pour ses prestations sur les planches d’opéra, Ian Bostridge semble suivre sa propre "voix", au risque de démystifier cette aura impénétrable de l’interprète. Ses collaborations avec les pianistes Leif Ove Andsness et Mitsuko Uchida, lors d’enregistrements de lieder de Schubert, font état d’une voix limpide et claire, attentive au texte, au risque de déroger de l’éclat romantique correspondant à l’école de pensée allemande. Nous aurons l’occasion de découvrir l’univers de Ian Bostridge alors qu’il sera accompagné du pianiste Julius Drake. (A. Léveillée)