The Stills : Changement de Stills
Musique

The Stills : Changement de Stills

Le groupe The Stills est de retour au bercail pour de bon et profite d’une pause de studio pour venir présenter quelques nouvelles compositions.

Avant même que Montréal ne devienne un incontournable de la scène musicale mondiale, comme le clamaient haut et fort bien des journalistes autant américains qu’européens, la formation The Stills réussissait en 2003 l’exploit de faire parler d’elle et de créer un certain buzz sur la foi d’un seul EP (Remeberese). C’est qu’avant même de faire paraître son premier album, Logic Will Break Your Heart, le groupe de Montréal se voyait propulsé comme un des 10 groupes à surveiller cette année-là par le magazine américain Rolling Stone. Avec Interpol au front (avec qui les Stills étaient copain-copain), New York était alors le centre de l’univers avec la vague néo-post-punk à laquelle les Stills ont tout de suite été associés.

Mais voilà qu’en 2005, les Stills n’ont pas attendu de pouvoir continuer à surfer sur cette fameuse vague (peu importe le nom qu’elle ait) et ont préféré sauter du train en marche. C’est ce que confirment en tout cas les propos de Dave Hamelin lorsqu’on le joint à Montréal, en pleine période d’effervescence due à l’enregistrement, presque terminé, du deuxième album du groupe. À l’écouter, il est clair que le groupe The Stills ne se retrouvera pas prisonnier d’un style qui est presque devenu un passage obligé pour un nouveau groupe depuis plusieurs mois.

"Notre musique a pas mal changé, nous avertit Dave Hamelin en parlant du nouvel album. Le fait est que nous n’étions plus vraiment fans de la musique indépendante actuelle: pour être honnête, cette scène est fatiguée, elle se répète de plus en plus et il n’y a carrément plus de place pour y évoluer. Nous nous sommes rendu compte que ça ne servirait à rien de continuer dans cette veine en tant que musiciens. Depuis que cette scène musicale new-yorkaise est devenue omniprésente, avec tout ce qu’on peut entendre en référence au post-punk, aux années 1980, à Joy Division, à Echo and the Bunnymen…, on s’est dit que c’était fini pour les Stills première époque. Qu’on soit musicien, peintre ou écrivain, on ne veut jamais se répéter toute sa vie."

Beaucoup de changements, donc, pour The Stills. Le groupe n’avait pas joué sur scène depuis huit mois avant de donner un spectacle intimiste devant des amis, la veille de l’entrevue. Toutes les énergies étaient concentrées sur l’enregistrement d’un album encore sans titre (ou "idéalement éponyme", précise Dave Hamelin), toujours produit par Gus Van Go (ex-Me, Mom and Morgentaler), à paraître la première ou la seconde semaine de février prochain. Autres changements: le personnel. Hamelin, autrefois batteur et compositeur principal du groupe, se retrouve promu aux guitares ainsi qu’au chant (sur 9 des 12 ou 13 nouvelles chansons), le guitariste original Greg Paquet ayant quitté le navire. Leurs compositions, qu’Hamelin qualifie de "plus théâtrales", bénéficieront aussi de la présence d’un nouveau claviériste.

Le plus important maintenant pour The Stills est bien simple selon Hamelin: "On veut seulement être nous-mêmes, sans avoir à être associés à un mouvement quelconque, comme à peu près tout le monde présentement!"

Le 8 septembre
Dans le cadre d’Envol et Macadam
À l’Impérial de Québec
Voir calendrier Rock/Pop