FIMU : Mélange instantané
Musique

FIMU : Mélange instantané

Le FIMU ne suit aucune règle précise. Il se tient à différents moments durant l’année, improvise ses soirées, fusionne plusieurs types d’arts. En fait, il n’a qu’un seul mot d’ordre: surfer sur la vague de l’instant présent.

Connu pour son émission de musique expérimentale sur les ondes de CFOU, Francis Arsenault aime bien placer son public dans des situations de déséquilibre, dans des lieux où il ne trouve plus aucun repère. Le Festival international de musique universelle (FIMU), un projet un peu fou qui célèbre sa cinquième édition en moins de deux ans, s’inscrit d’ailleurs dans ce désir de déstabiliser. Aidé de l’artiste Alain Fleurent et du poète Sébastien Dulude, le passionné de rythmes actuels donne cette fois une touche très lyrique à son rendez-vous. Il profite de l’énergie du Festival international de la poésie de Trois-Rivères pour accueillir plusieurs auteurs connus, dont José Acquelin, Jack Drill et le coloré Jean-Paul Daoust.

Organisé dans l’ambiance dénudée de l’Atelier Silex, le FIMU se veut une tribune improvisée. Le temps d’une soirée, voire d’une nuit, des gens de diverses disciplines se réunissent pour créer des moments uniques, des instants où l’art s’affranchit de toute frontière. Un poète lit quelques vers pendant que des musiciens se lancent dans un jam et que des peintres barbouillent leurs toiles. Parmi les invités de marque figurent Urbain Desbois et le percussionniste Pierre Tanguay (Ambiances magnétiques). "Il joue avec des spatules à gâteau, des "pile-patates", des petits bouts de deux par quatre, des roches… Il joue avec n’importe quoi, sauf des instruments", raconte Francis Arsenault en parlant de ce dernier.

Lors de l’événement, la galerie de la rue Père-Frédéric se présentera sous un autre jour. "Galerie d’art dit œuvres d’art. Là, on va entrer et ça va être des murs blancs avec des citations de poètes ou d’artistes d’avant-garde reconnus comme Marcel Duchamp ou Sartre. Le but, c’est de mettre des noms qui ont rapport avec l’événement, pas nécessairement avec la soirée. Pour qu’on voit toujours l’idée du festival qui n’est jamais pareil. Mais, il y a toujours un fond et une structure un peu à gauche: le Refus global, le mouvement dada, les Incohérents des années 1800… Il y a eu plein de mouvements qui étaient contre la société. Et ça en prend! Si on fait tous les petits moutons comme au Québec, tout risque de tomber à terre. Cependant, je veux qu’on s’amuse tout en prononçant ce genre de discours. Mais, je ne m’arrête pas juste à ça", conclut Arsenault.

Le samedi 1er octobre à 19 h
À l’Atelier Silex
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