Obatala : Le plaisir croît avec l'usage
Musique

Obatala : Le plaisir croît avec l’usage

Obatala, c’est la rencontre du bassiste Jonathan Boudreau et du percussionniste Jean-François Bégin. Attention: plaisir contagieux!

Musiciens réputés, Jonathan Boudreau et Jean-François Bégin ont joué à eux deux dans une bonne douzaine de projets connus dans la région. Notamment avec Jean-Philippe Dalpé, Olivier Brousseau, Ouell et Malurai. À force de jouer pour les autres, le percussionniste et le bassiste ont eu envie de créer leur propre projet. Obatala est né à la suite d’une petite discussion, où ils se sont rendu compte qu’ils vibraient tous deux sur la même longueur d’onde.

Un an plus tard, ils nous proposent Piñata, un album éclaté qu’ils ont autoproduit et duquel émane le bonheur de jouer. La musique de Boudreau et Bégin est faite de jazz teinté d’une multitude de couleurs musicales. À travers les rythmes africains et cubains, on peut même déceler un peu de hip-hop. "C’est un mélange de toutes nos influences", mentionne le duo. Aucun doute à l’écoute: les deux comparses ont enregistré ce disque pour se faire plaisir. "C’est fait sans prétention. On n’a pas cherché la perfection", indique Jonathan.

À travers les arrangements recherchés percent des paroles surprenantes de simplicité et de bonhommie, inspirées du quotidien. Un exemple? La première chanson du disque s’intitule: Jeep pis Sébas font des panneaux. C’est un moment vécu au Centre d’arts La Nef, où les deux musiciens répètent, qui a fait naître cette pièce ensoleillée. L’album se termine avec Binette, qui relate un moment heureux dans la vie de Matthieu Binette, un autre collègue de La Nef. La plupart des pièces sont truffées d’onomatopées. "La voix, c’est aussi un instrument. Pourquoi ne pas s’en servir?" souligne à ce propos Jean-François Bégin.

Comme l’observent les deux musiciens, les paroles simples apportent au projet son aspect moins sérieux. "C’est expérimental et très ouvert. On a essayé des trucs", souligne Jonathan Boudreau. D’ailleurs, tout le projet s’est fait dans la complicité et le bonheur de l’échange. "On avait chacun des choses à s’apprendre", indique Jonathan Boudreau.

Le nom du duo provient du dieu des dieux dans la religion yoruba. Jean-François Bégin joue des batas, un instrument sacré dans cette religion. "Et la démarche qu’on a entreprise, c’est pour s’épanouir. Y’a une dimension spirituelle à ça", philosophe Jonathan Boudreau.

Pour débuter, 500 exemplaires de Piñata ont été imprimés, mais le duo vise à faire résonner sa musique un peu partout. Sur scène, ils seront six musiciens à recréer l’ambiance de l’album. "Un des beaux côtés de la mondialisation, c’est le mélange des cultures et des genres musicaux. On est heureux de pouvoir contribuer à ça", conclut Jonathan Boudreau.

Lancement
Le 18 octobre à 17 h
À la Commission des liqueurs
Voir calendrier Jazz/Actuelle

Spectacle
Le 27 octobre à 20 h 30
Au Vieux Clocher de Sherbrooke