Sylvie Tremblay : Toute la beauté du monde
Sylvie Tremblay pensait mettre une croix définitive sur la chanson. Mais des amis l’ont poussée à se remettre en bouche d’anciens refrains. La musique s’est alors remise à jouer.
Le café animé baigne dans la lumière grisâtre d’une journée de pluie. Bien qu’elle affirme ne pas avoir dormi de la nuit, la comédienne et chanteuse Sylvie Tremblay rayonne. Ses yeux bruns semblent deux petites étoiles où se loge toute la beauté du monde. Du coup, sa chanson Les Talons hauts devient plus vraie que jamais: "J’croyais qu’en m’embellissant/J’embellirais le monde/Même si je n’étais qu’une petite goutte d’eau/Et que la mer était profonde."
Après avoir songé pendant quelque temps à se retirer du monde de la chanson, celle qui a participé à l’écriture de la musique de Je voudrais voir la mer renoue avec le micro. Elle reprend en spectacle les pièces de son dernier album, En concert, qui réunit 16 titres significatifs enregistrés à la Place des Arts de Montréal. "C’est ma vie, tout ce qui est communication, création. La chanson, quand j’étais plus jeune, c’était une façon d’exorciser certains démons ou de trouver une raison d’être sur la terre, raconte-t-elle. La chanson, ça m’apporte tout et, en même temps, bien des questionnements. Ce n’est pas un métier qui est évident, ce n’est pas un métier qui est facile. Tu vois, j’ai été quelques mois arrêtée, dans le sens que j’en faisais moins, que je faisais très peu la promotion de spectacles. Je n’avais pas de disque. Pis, la vie m’a rattrapée. Des amis m’ont dit: "Sylvie, t’es chanteuse, alors chante!""
Ainsi, la jolie dame interprète ses compositions en plus d’airs de Michel Legrand, de Renée Martel et de Sylvain Lelièvre. "Il a fallu faire une sélection. Ce n’était pas facile parce que le répertoire, après 25 ans, commence à être assez dense. Mais chaque chanson en amenait une autre. C’est comme une espèce d’histoire, pas nécessairement chronologique, de ma carrière; ce sont des chansons qui ont beaucoup de sens pour moi."
Lors de son arrêt à la Maison de la culture de Trois-Rivières, l’artiste sera accompagnée du pianiste Benoît Sarrasin, de la chanteuse Monique Fauteux et du claviériste de la région Guillaume Marchand.
Le 20 octobre
À la Maison de la culture de Trois-Rivières