Montréal Éclectique Groove
Musique

Montréal Éclectique Groove

La 7e édition du MEG MONTRÉAL, toujours aussi aventurière, fait éclater les barrières entre les genres, conviant les acteurs des scènes électro, certes, mais aussi des artistes issus du rock et du hip-hop… Tour de piste d’une programmation décloisonnée.

ADULT.

Depuis sept ans, Adult., mené par le couple formé par Adam Lee Miller, fondateur de l’étiquette Ersatz Audio, et Nicola Kuperus, amalgame sonorités électro eighties, angles punk prononcés et rythmes saccadés avec un remarquable sens de l’humour et un cynisme parfois déroutant. Après des débuts plutôt nébuleux, le duo remixa des titres pour des artistes aussi variés qu’Erase Errata, Death in Vegas et The Faint, et se fit remarquer il y a deux ans avec la parution d’un premier opus, Anxiety Awaits, carburant au facteur urgence. Devenue trio à la suite de l’ajout récent du guitariste Sam Consiglio qui injecte un punch supplémentaire à ce cocktail dance-punk inclassable, la formation de Detroit présentera des pièces de Gimmie Trouble, son deuxième album complet aux coins plus arrondis mais toujours aussi noir, paru plus tôt cette année sous la houlette de Thrill Jockey. À découvrir le 20 octobre à la S.A.T.

JAD FAIR & LUMBEROB

C’est en compagnie de Rob Erickson, alias Lumberob, que Jad Fair (voix et guitariste des légendaires Half Japanese) débarquera au MEG. Maigrichon allumé aux éternelles lunettes rondes et influente figure de la scène alternative américaine, reconnu autant pour la naïveté attachante de ses textes que le minimalisme de ses compositions, Fair a joué au fil des ans avec des visionnaires tels que Daniel Johnston et comptait même feu Kurt Cobain et J Mascis de Dinosaur Jr parmi ses plus fervents admirateurs. Ceux pour qui It’s Spooky a servi de disque de chevet ne voudront pas rater cette performance singulière. Attendez-vous à voir Rob sauter un peu partout et Jad s’époumoner dans une langue inventée. On nous promet une concoction dance convulsive et dub à souhait. Certainement un des moments forts de cette septième édition. Le 21 octobre au Métropolis.

PEANUT BUTTER WOLF

Qu’ont en commun Quasimoto, Rasco, Lootpack, Koushik et Madvillain? Tous sont des artistes sous contrat avec la prestigieuse étiquette californienne Stones Throw, spécialisée en hip-hop anti-commercial. Son fondateur, Peanut Butter Wolf, alias Chris Manak, acteur majeur de cette scène indépendante et grouillante d’activité, roule sa bosse depuis maintenant une quinzaine d’années. De ses débuts remarqués avec You Can’t Swing This en 89 jusqu’à l’album mix Badmeaningood Vol. 3, paru en 2003, où il démontrait l’étendue de ses influences, en passant par des escapades avec les House of Pain, Nas et My Vinyl Weighs a Ton, son ultime chef-d’œuvre, l’homme a toujours su conjuguer groove tueur avec éclectisme sonore. Ce mythique personnage convie les amateurs à un set de D.J. qui promet de faire "bouncer"! Le 22 octobre à la S.A.T.

PUPPETMASTAZ

Puppetmastaz

Alignant des titres tels que Puppet Factory et Pet Sound (aucun lien avec les Beach Boys), la première mouture des Allemands de Puppetmastaz, parue sous l’étiquette berlinoise New Noise (Moabeat), comptait parmi ses adeptes les Peaches et Gonzales. Considérés comme formant le meilleur groupe de marionnettes hip-hop au monde (!), la vingtaine de M.C. tentent maintenant de séduire l’Amérique du Nord. Coïncidant avec la parution d’une deuxième galette, Creature Shock Radio, l’escale montréalaise de Panic the Pig, Ducci Procetti, Snuggles et le reste du collectif en peluche servira à présenter leurs nouveaux brûlots humoristico-électro. De quoi rassasier à la fois l’amateur nostalgique de Kermit et du Muppet Show et celui préférant les gros rythmes bien gras. Un concept haut en couleur et une expérience aussi inusitée que groovy. Le 22 octobre à la S.A.T.

Tous ces concerts ont lieu dans le cadre du MEG
Jusqu’au 22 octobre
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