Sylvain Cossette : Tête-à-tête

Dans sa nouvelle tournée, qui s’arrête au Vieux Clocher de Sherbrooke ce samedi, Sylvain Cossette est seul sur scène. Seul avec sa guitare, son ukulélé, sa mandoline, son piano et un écran géant avec lequel il interagit. Mais pas question de savoir en entrevue ce qui se trouve sur cet écran. Il réserve le punch aux spectateurs. "Mais il y a de très grosses surprises", promet celui qui se fait loquace pour tout le reste.

C’est une amie qui l’a convaincu de tenter le coup en solo. "Les gens qui t’aiment vont avoir l’impression de t’avoir dans leur salon", lui a-t-elle fait remarquer. Peu nerveux de nature, il a senti le cœur lui palpiter à cette idée. Le moteur qu’il fallait pour se lancer dans l’aventure.

Dans ce spectacle intime, Sylvain Cossette revisite donc son répertoire, constitué d’une bonne vingtaine de hits radio. Sur le ton de la confidence et de l’anecdote, il remontera jusqu’à la première chanson qu’il a apprise à la guitare. "Mais j’ai dû en laisser de côté", souligne le chanteur. Exit la période Paradoxe, le groupe dans lequel il chantait en anglais avant de se lancer dans sa fructueuse carrière solo. Le hit Blanc ne devrait pas figurer au programme non plus.

Si Sylvain Cossette se sait bon chanteur, il se dit musicien moyen. "Je fais un show où j’étale mes défauts et mes faiblesses. Ce n’est pas fait de façon prétentieuse. Je dis aux gens: "Voici ce que je suis"." Même si la formule est dépouillée en effectif, il ne reste pas planté au milieu de ses instruments pour chanter. "J’ai monté une mise en scène pour que ce ne soit pas redondant", fait remarquer celui qui charme en entrevue par son humilité et son authenticité.

DRACULA

Dès novembre, Sylvain Cossette s’embarquera dans les répétitions de la comédie musicale Dracula, dans laquelle il joue le rôle du journaliste Jonathan Harker. Son amie de cœur, Mina (Andrée Watters), est convoitée par Dracula (Bruno Pelletier). Les représentations débutent à la fin de janvier, à raison de cinq soirs par semaine.

Pour Cossette, Dracula représente une expérience tout autre que celle de Notre-Dame-de-Paris, où il interprétait Gringoire. Premier chanteur à incarner Jonathan, il doit le créer à partir de zéro. Une perspective qui enchante cet artiste, qui s’occupe de tous les aspects de sa carrière et qui a même décidé de ne plus s’encombrer d’un gérant. "J’en prends beaucoup sur mes épaules. Une comédie musicale, ça me permet d’être un autre homme, de porter d’autres vêtements, d’interpréter les chansons de quelqu’un d’autre."

Contraste étonnant avec cette tournée solo, dont une supplémentaire vient de s’ajouter au Vieux Clocher en avril, justement après les représentations de Dracula.

Le 22 octobre à 20 h 30
Au Vieux Clocher de Sherbrooke
Voir calendrier / Rock/Pop
En supplémentaire
le 22 avril 2006