Below The Sea : Billet ouvert
Musique

Below The Sea : Billet ouvert

La formation Below The Sea présente un troisième album intitulé Blame It on the Past, hommage tout en musique à la chance, aux hasards et aux multiples expériences passées ayant forgé le trio. Bienvenue à bord; destination aléatoire.

"Il y a plein de coïncidences, soit dans la musique ou dans la vie, qui donnent forme à ce que tu fais", expose Patrick Lacharité, multi-instrumentiste et réalisateur du dernier essai de Below The Sea, périple onirique et instrumental de 40 minutes sous une mer de sons, comportant huit envoûtantes escales. Blame It on the Past (Where Are My Records), c’est un voyage dans le temps, un paisible retour en arrière pour comprendre et mieux apprécier le présent. "Je mise toujours bien gros sur la chance et les coïncidences, et je crois beaucoup à l’importance du passé, poursuit-il. Le disque reflète où nous en sommes rendus maintenant, les trois ensemble, à l’âge qu’on a, puis tout ce qu’on vit présentement. C’était vraiment pour essayer de voir l’influence de tous les événements et ce qu’on peut en apprendre…"

Tout comme la rencontre fortuite entre Lacharité et le batteur Pascal Asselin (alias Millimetrik), l’arrivée du nouveau bassiste Victor Meyer est un autre coup du sort ayant engendré une profonde amitié. Français d’origine installé au Québec depuis environ six ans, Meyer était un grand fan du groupe avant d’en devenir un proche ami. "Quand Mathieu (Lévesque) est parti, on se demandait ce qu’on allait faire, relate Pascal. On savait qu’il fallait le plus possible trouver un ami, parce qu’on voulait que la connexion se passe et reste, souligne-t-il. Mais on n’y aurait jamais pensé; c’est lui, un moment donné, qui a dit: "Bien moi, les gars, je pourrais essayer…"" Naguère adepte de la six-cordes, Meyer allait donc passer à la basse et réapprendre la dynamique de groupe, apportant une tout autre dimension à la formation, particulièrement sur scène. "C’est le premier du groupe qui joue debout! lance Patrick. Avant, en spectacle, c’était un peu sobre, moins rock. Mais Victor est beaucoup plus expressif, puis avec Pascal qui est très dynamique au drum, c’est vraiment différent!"

Composé davantage collectivement que les deux essais précédents (The Loss of Our Winter, 2001, et Les arbres nous dépayseront davantage, 2002), Blame It on the Past laisse aussi place à quelques collaborateurs, apportant leurs touches de trombone (Mathieu Grisé, Destroyalldreamers), timbales (Gianni Trono), claviers (Ulrich Schnauss) ou clarinette (Édith Paris). De plus, laissant toujours le beau rôle au hasard, le trio a demandé à une amie (Georgina Voltis) de pondre quelques phrases pour illustrer chaque pièce, mots qui allaient à leur tour influencer le choix des photographies ornant le joli livret. Et comme à l’habitude, l’avantage principal des musiques instrumentales demeure la latitude optimale laissée à l’auditeur. "Les gens peuvent vraiment tout interpréter à leur façon. Il peut m’arriver d’espérer que les gens ressentent la même chose que moi, mais j’aime bien quand ils voient ça à leur manière et que je n’ai pas trop besoin d’expliquer les trucs, car ça devient moins intéressant, je crois…"

Blame It on the Past
Below The Sea
(Where Are My Records)

Lancement le 4 novembre dès 20 h, avec Electroluminescent
Au Temps Partiel
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