Comme un homme libre : Femmes de rêves
Comme un homme libre participe au Coup de cœur francophone pour la troisième fois en trois ans. Il s’agira de leur dernier passage sur scène avant de se lancer dans la confection d’un premier album.
Comme un homme libre est né d’un fantasme. Celui, classique des classiques, d’un homme s’imaginant entouré de plusieurs femmes. Et cet homme, c’est Joe, également bassiste des Breastfeeders: "Premièrement, j’avais le goût de jouer du drum pour faire changement, et puis l’idée de ne m’entourer que de filles dans un band me trottait dans la tête depuis un moment déjà… me bâtir mon petit harem, disons!", explique-t-il. "On est tous amis et on se tient ensemble depuis longtemps, c’est par un soir de party qu’ils nous a lancé l’idée… ", renchérit Karine, celle qui devint chanteuse suite à ce coup de tête amical. Il aura ensuite suffit de dégoter une guitare électrique à Marie-Ève, qui avait déjà des bases en guitare classique, et que se joigne Mariève avec sa basse reçue quelques années auparavant pour son anniversaire pour que le vœu de l’homme se voit exaucé. C’était il y a quatre ans.
Mais peu de temps après, suite à leur tout premier passage sur scène en fait (une seule chanson interprétée en guise de surprise au Off Coup de cœur de 2002 lors d’un spectacle des Breastfeeders), le rêve de Joe se transforme quand un autre joueur masculin, Jean-Christian (Gwenwed), prend part à l’aventure pour y apporter ses sonorités d’orgue et de synthétiseurs. Cette nouvelle recrue conférera ainsi une touche rafraîchissante et plus pop à la mouture rock garage du groupe.
Le fait que plusieurs des membres de Comme un homme libre ne soient pas issus des milieux musicaux fait de la scène un endroit à apprivoiser: "C’est sûr que si on nous compare à des groupes comme les Breast ou le Nombre qui roulent depuis longtemps, on a du chemin à faire. Nous sommes encore en adaptation et nous nous sommes beaucoup améliorés depuis deux ans." Au fil des ans, le groupe a surtout servi à son public des reprises. Peu à peu, des compositions originales se sont greffées au répertoire. Après le spectacle qu’ils présenteront au Coup de cœur, ils ont prévu prendre une pause en vue de compléter leur lot de compos pour éventuellement passer à l’enregistrement de leur premier album complet (un album de six chansons a été lancé il y a quelques mois). "Jusqu’à maintenant, nous avons huit compos pour une vingtaine de covers, relate la chanteuse. Le moment est venu de nous retirer pour définir encore mieux notre identité."
La clan étant réuni autour d’une bouteille de vin au quartier général de Bonsound (agence de management et de booking pour de nombreux groupes de la scène émergente) au lendemain du Gala de L’ADISQ, les conversations se font plutôt vives au sujet de l’industrie de la musique québécoise. Les propos de ces cinq musiciens qui font de la musique surtout pour s’amuser ne manquent évidemment pas de mordant. Bien qu’ils auraient été approchés par une étiquette de disques importante, ils sont déterminés à conserver leur esprit d’indépendance et le plaisir du geste musical. Pour le moment, rien n’a été décidé. Le groupe préfère tout simplement laisser toute la place à la création.
Le 12 novembre
Avec Call me Poupée et les Suprêmes Dindes
Au Club Soda
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