Monsieur Mono, The Bell Orchestre : Deux shows, deux mesures

MONSIEUR MONO

Monsieur Mono, c’est Éric Goulet, le chanteur du groupe Les Chiens, qui a lancé au printemps dernier Pleurer la mer morte; un album où il sublime une douloureuse peine d’amour en de belles chansons tristes. Pour les chanter en spectacle, il s’est entouré de deux musiciens avec qui il échange le piano, la guitare et la basse. Il profite de l’occasion pour interpréter des chansons plus douces des Chiens.

Le projet de Monsieur Mono fonctionne plutôt bien. Éric Goulet a donné une douzaine de shows sous ce nom depuis la sortie de l’album en mars. "Je ne m’attendais pas du tout à ça, dit-il. La première fois que j’ai interprété les pièces en public, ça m’a fait un choc. Les gens étaient très attentifs. Ça m’a fait mesurer la portée de ce que je disais."

Ces chansons, Éric Goulet les a écrites il y a environ deux ans, après que sa bien-aimée l’eut laissé tomber. Est-ce qu’il prévoit créer d’autres projets sous le nom de Monsieur Mono? "Oui. Ça deviendra probablement ma "franchise" expérimentale", répond le chanteur en parlant de projets qui seraient plus personnels et qui colleraient moins à l’identité collective d’un groupe.

Réalisateur de l’album Chacun dans son espace de Vincent Vallières, Éric Goulet connaît l’univers de Philibert, qui assure la première partie du spectacle. Lorsque nous l’avons interrogé sur l’auteur-compositeur sherbrookois, il nous en a parlé en bien. "J’aime son attitude et son énergie. Je trouve qu’il a un univers imagé, intéressant et original." Deux univers à découvrir vendredi.

THE BELL ORCHESTRE

Le fait saillant à propos du Bell Orchestre, c’est que deux de ses membres font partie du phénomène Arcade Fire. Le fait important, c’est la musique du Bell Orchestre. Entièrement instrumentale, elle est composée par les cinq musiciens du groupe: le bassiste et claviériste Richard Reed Parry (le grand roux d’Arcade Fire), la violoniste Sarah Neufeld (également d’Arcade Fire), le percussionniste Stefan Schneider, le trompettiste Kaveh Nabatian et le corniste Pietro Amato. D’autres instruments s’ajoutent ou s’enchevêtrent selon les pièces: glockenspiel, xylophone, mélodica, machine à écrire…

Le groupe a commencé à faire de la musique pour accompagner des spectacles de danse contemporaine, et ensuite du théâtre et du cinéma. "On aimait tous la musique que nous faisions ensemble. Alors on a continué à jouer ensemble", explique Stefan Schneider.

Le percussionniste peut difficilement catégoriser la musique du groupe, tout en contrastes, en excès et en douceur. Questionné au sujet de la formule "concert", Stef fait remarquer qu’elle s’apparente à celle d’un show rock. Au cours des derniers mois, le groupe a accompagné Arcade Fire en tournée et joué dans de grands arénas, où les fans leur ont réservé un accueil enthousiaste. "Tous les jeunes aimaient vraiment notre musique. Même si elle est différente."

L’orchestre vient de lancer un CD intitulé Recording a Tape the Colour of the Light. Un très bon album que nous avons hâte de découvrir en spectacle.

Monsieur Mono et Philibert
Le 11 novembre à 20 h 30

The Bell Orchestre
Le 13 novembre à 20 h
Au Théâtre Granada