Amélie Veille : Une fleur au soleil

Lorsqu’un enfant est en cours de route, la vie semble se colorer entièrement de rose. Du coup, tous les nuages se poussent pour faire place au soleil. Le cœur oscillant entre la tournée de son premier disque, les spectacles de Tous les garçons, toutes les filles et la conception de son nouvel opus, Amélie Veille respire le bonheur. Si la rencontre a comme prétexte sa prestation prévue en quatuor à Shawinigan, elle bifurque de manière spontanée vers le second disque. "Moi, je suis là-dedans. Je tripe au bout!" s’exclame l’auteure-compositrice-interprète, des étoiles plein les yeux.

Déjà, Amélie Veille promet un album plus lumineux et plus rythmé que le précédent. "Pour le deuxième, c’est un peu plus vaste. C’est sûr que les relations humaines, les amitiés, les amours restent des sujets dont j’aime parler. Mais, je pense que les sujets sont plus ouverts aussi, plus optimistes, dit-elle. Je trouve que, quand on explore les relations humaines, on ne touche jamais le fond. Ce n’est jamais inintéressant. En ce moment, on vit dans un monde où on n’a jamais eu autant d’outils de communication – avec Internet, les cellulaires, les bébelles auxquelles on a accès pour se parler -, mais on ne communique pas nécessairement mieux. C’est dur de vraiment rencontrer les gens." C’est pourquoi la chanteuse essaye de rester fidèle à elle-même jusque dans ses chansons. "On a soif de se faire dire des choses qui nous touchent et de se faire parler des vraies affaires. En tous cas, j’ai soif de ça. Moi, ça me touche, un artiste qui me livre le fond de ce qu’il est. Et j’ai envie d’être comme ça."

Celle qui tient un journal intime depuis sa tendre enfance se sert de sa propre expérience pour composer. Chacune de ses pièces renferme ainsi une part d’autobiographie. "Je pense qu’il n’y a pas de meilleure façon, pour parler des autres, que de parler de soi. On vit tous un petit peu les mêmes choses. Je crois que de partir de ce que je vis pour écrire est la façon la plus honnête. Je suis assez pudique par rapport à ma vie personnelle. C’est sûr que quand tu écris des chansons, comme un romancier ou un peintre, tu te dévoiles avec le risque de te faire juger. Mais, ça fait partie du deal…"

Le 19 novembre à 20 h
À la Salle Philippe-Filion
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