A Perfect Murder : Le doigt sur la gâchette
Musique

A Perfect Murder : Le doigt sur la gâchette

A Perfect Murder vient asséner les mornifles métalloïdes de son plus récent album, Strength Through Vengeance, au moment où surviennent de nouvelles variations d’alignement. Quand l’épreuve rend plus fort.

Depuis sa formation en 2000 à Montréal, le groupe métal A Perfect Murder ne compte plus les changements de personnel. Si l’explosif noyau créatif composé du guitariste Carl Bouchard et du batteur Yan Chaussé demeure intact et toujours plus tonnant, les bassistes, chanteurs et seconds guitaristes semblent s’adonner à une étourdissante partie de chaise musicale. "Depuis l’ancien line-up sur Unbroken (premier long-jeu paru sur Victory Records en 2004), on a passé neuf membres différents!" explique Bouchard depuis le Texas, quelques jours après le début d’une tournée aux côtés d’Arch Enemy, All That Remains et Mnemic. "Là, on a sorti un nouvel album qui s’appelle Strenght Through Vengeance, et sur ceux qu’il y avait là-dessus, il reste juste moi et le batteur; le chanteur (Kevin Randel) est parti, encore une fois. Là, on en a trouvé un autre (Craig Heckman), puis on espère bien gros qu’il va rester", confesse le natif de Drummondville, ajoutant la perte, pour raisons d’ordre professionnel, du guitariste Dominic Poisson, qui sera remplacé prochainement, puis du bassiste Dave B, dont les fonctions sont désormais prises en charge par François-Michel Labrie. "On a de la misère un peu, parvient à rigoler le musicien. C’est bizarre parce qu’on a de la difficulté à garder du monde dans le band, mais tout ce qu’il y a alentour, les tournées et tout ça, ça va de mieux en mieux!"

Paru fin juillet, le corrosif Strength Through Vengeance a été commis dans la quiétude de Saint-Zénon, au Wild Studio de Pierre Rémillard, autre collaborateur inscrit à la déjà longue généalogie du groupe, pour ses services de réalisateur et de guitariste. "C’était écœurant de travailler avec Pierre, évidemment. Ce gars-là, pour moi, c’est une légende", lance Bouchard, saluant son œuvre au sein d’Obliveon et ses multiples travaux derrière la console. "C’est un peu comme notre Bob Rock, illustre le guitariste. Il va travailler sur nos prochains albums, il va peut-être avoir des idées de tounes, de direction, puis il va sûrement nous aider à écrire des chansons, mais habituellement, c’est pas mal moi et Yan qui écrivons tout…"

Dans la jeune vingtaine comme ses acolytes, Carl Bouchard se réjouit de la vitalité de la scène métal québécoise et de l’accueil enthousiaste du public. "À Montréal, c’est vraiment écœurant; on a vraiment une grosse scène, bien établie, puis c’est vraiment le fun. Aux États-Unis aussi, c’est vraiment bon; ça dépend de la ville où tu joues, précise-t-il. Habituellement, la Californie, le sud des États-Unis, le Texas puis le Midwest, c’est assez fort. Mais je dirais que sur la côte est, c’est un peu plus dur…" Après une pause bien méritée en décembre, le groupe s’attaquera aux universités du Québec en janvier, puis reprendra la route avec Kreator et Napalm Death en février. Et l’on se croise les doigts pour le Ozzfest en 2006…

Le 30 novembre à 19 h 30
À l’Impérial
Voir calendrier Rock/Pop