Cabaret Civil : Contre-attaque
Musique

Cabaret Civil : Contre-attaque

Cabaret Civil… D’abord pièce musicale satiro-politique qui fit fureur dans le pittoresque village de Wakefield, maintenant album de 14 titres qui a été conçu pour faire perdurer l’expérience.

Le tout a débuté avec le désir de Robert Roonie et du Theatre Wakefield de créer une pièce qui refléterait les deux cultures linguistiques qui peuplent les collines de la Gatineau. Le metteur en scène fait donc appel aux auteurs Sean Butler, Oren Herzv et Pascal Morin qui s’inspirent de leur expérience aux manifestations du Sommet des Amériques tenu en 2001 à Québec pour écrire une seule et même pièce bilingue. Pour ajouter une portion musicale "cabaret", on joindra Alise Marlene qui, bien malgré elle, deviendra la directrice musicale du spectacle, écrivant sur mesure la grande majorité des pièces musicales. Finalement, l’Orchestre Cabaret Civil sera formé des membres de JazzAnouk (Anouk Grégoire, chanteuse, et Peter McGibbon, contrebassiste), à qui s’amalgameront les musiciens Jean Maisonneuve (percussions), Brian Sanderson (cuivres) et Alise Marlene (guitare et voix).

Présentée quatre soirs dans le village de Wakefield au printemps dernier, le spectacle a eu des répercussions inattendues sur la petite communauté. "C’est la première fois que le Theatre Wakefield fait une pièce musicale. Les gens partaient de la soirée avec les chansons dans la tête. Les acteurs aussi souhaitaient avoir un petit souvenir de cette expérience", explique, les yeux pétillants, la voix de Cabaret civil, Anouk Grégoire.

Dans son rôle d’interprète, la jazzwoman s’est vite aperçu qu’elle devait vivre les histoires des chansons puisque les entre-scènes servaient surtout à relier les histoires et les sujets. "C’est assez nouveau, parce que je suis de nature un peu timide, et on m’a déjà reproché de ne pas bouger assez. Là, j’ai été propulsée sur la scène! Ça fait du bien, ça m’a brassée un petit peu", raconte la chanteuse.

Pour Alise Marlene, ce fut un réel défi de créer des chansons à partir des sujets flottants qui se trouvaient dans la pièce. "J’étais novice en matière de théâtre musical lorsqu’on m’a lancé le premier défi: "Il nous faut une chanson intitulée Gaz lacrymogène qui comprend le son pffft dans son refrain!" Je me demandais vraiment dans quelle galère je m’étais embarquée!", s’exclame-t-elle. En a résulté la surprenante Tear Gas is Enough, à laquelle s’ajoutent quatre chansons en français (telles que l’éponyme Cabaret civil) et cinq autres en anglais (notamment la jolie Coffee Song). "Une chose que je trouve bien par rapport à la pièce, c’est que le Theatre Wakefield, dans le script, a fait attention de montrer les deux côtés de la médaille, remarque Alise avec un fort accent anglophone. Ils ont trouvé une façon de faire qui est accessible puisqu’ils se moquent des deux côtés de la barrière."

L’album de 14 titres sera lancé à l’Auberge Mouton noir (Black Sheep Inn) de Wakefield, le 26 novembre prochain à 21 h. L’album sera disponible sur www.CDbaby.com fin novembre ainsi que dans certains commerces de Wakefield.

Le 26 novembre
À l’Auberge Mouton noir
Voir calendrier Jazz/Actuelle

Cabaret civil
Orchestre Cabaret civil
Theatre Wakefield, 2005