OSTR : Une odeur de sapin

La conférence de presse annonçant en grande pompe le concert-bénéfice de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières pendant lequel Gilles Bellemare recevra le titre de "chef émérite" vient de se terminer. Assise loin du brouhaha, au cœur même de la salle où aura lieu la représentation, la soprano Marielle Fortier-Landry explique sa joie de faire partie de la fête.

"Je ne sais pas pourquoi, mais chaque fois que je chante Noël, c’est comme la petite fille qui revient en moi. Alors que si j’interprète un extrait d’opéra, j’entre plutôt dans la peau d’un personnage. Ça n’a rien à voir avec la petite fille; ce sont des personnages qui sont assez étoffés et d’âge mûr. Mais quand je chante Noël, je me revois à six ou sept ans chez les religieuses, qui nous préparaient à chanter pour le temps des Fêtes, dit-elle avec bonheur. C’est là que j’ai réalisé que j’aimais chanter comme soliste et que cette magie-là m’habitait. Pour moi, les cadeaux de Noël, ce sont les concerts."

Parmi les gâteries qu’elle s’offre le 3 décembre figurent des extraits de Casse-Noisette de Tchaïkovski, l’Ave Maria de Gounod ainsi qu’un pot-pourri de chants traditionnels. "Le directeur général et le président du conseil d’administration nous ont fait une commande. Ils nous ont dit qu’il fallait que ça sente le sapin!", s’exclame l’artiste de la région, qui partagera la scène avec les Petits Chanteurs de la Maîtrise du Cap.

INSTANTS FÉERIQUES

Pour Marielle Fortier-Landry, il n’y a pas que les célébrations de Noël qui comportent une part de magie. L’histoire de sa carrière musicale, qu’elle a amorcée tardivement, ressemble aussi à un conte de fées. La soprano dramatique colorature, dont la voix est au sommet, profite d’ailleurs de ses plus belles années. Celles-ci devraient encore durer un bon moment grâce aux enseignements de Marlena Kleinman Malas, coach de Luciano Pavarotti depuis une quinzaine d’années. "Je ne sais sur quoi ça ouvrira. Mais je me trouve vraiment choyée, à l’âge que j’ai, d’avoir cette énergie-là et d’être encore capable de chanter. Tous les aigus sont encore là. C’est fantastique! J’en remercie le ciel", conclut-elle.

Le 3 décembre à 20 h
À la Salle J.-A.-Thompson
Voir calendrier Classique