Florent Vollant : Musique nomade
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Florent Vollant : Musique nomade

Florent Vollant flotte. Vendredi, il chantera des cantiques de Noël en compagnie du Grand Orchestre de la Mauricie.

Les yeux pétillants de Florent Vollant disent tout. Attablé devant un café, à l’écart de la foule, l’homme profite du bonheur qui passe. Nipaiamianan, son album de Noël qui avait subitement disparu du marché, vient tout juste d’être réédité. L’ancien membre de Kashtin se prépare aussi pour une série de trois concerts, présentés à Montréal, Trois-Rivières et Québec, avec le Grand Orchestre de la Mauricie.

Ce dernier projet l’emballe particulièrement puisqu’il renferme quelque chose d’unique. "C’est vraiment la première fois qu’une langue autochtone va être accompagnée, à ma connaissance, par un grand orchestre. Cinquante-cinq musiciens qui vont accompagner un chant innu, c’est du jamais vu!" s’exclame le guitariste. Lors de ces représentations, il interprétera des pièces tirées de ses disques Nipaiamianan et Katak. Curieusement, c’est l’ensemble de Trois-Rivières qui s’est chargé de créer les arrangements. Cela n’est pas sans engendrer quelques papillons dans l’estomac de l’artiste. "C’est apeurant. Je m’en vais vers l’inconnu, mais en même temps, c’est un beau stress. Moi, je travaille pratiquement en trio depuis deux ans. Je vais partir d’un trio pour me retrouver avec une soixantaine de musiciens. Méchante tribu! Vu que j’ai un esprit de nomade et de communauté, c’est correct. Il y a de la place pour ceux qui veulent accompagner une musique comme la mienne", sourit-il.

Florent Vollant admet d’ailleurs être surpris par la beauté et l’immensité que prend cette musique avec le Grand Orchestre. Du coup, celle-ci semble se rapprocher des couleurs d’un ciel boréal. "On fait de la musique universelle lorsqu’on fait de la musique de Noël. Les gens ne seront pas trop dépaysés. Mais en même temps, à travers l’album et le spectacle, ils vont découvrir une vision nordique." Il poursuit: "Ce sont des nomades qui ont réécrit, qui ont traduit ces chants-là. Et tu vois leur mouvement, leur vision. Eux, ils vivaient sous la tente. Moi, je me suis imprégné de ça. C’est une vision de nomades par rapport à la nativité." Un délicieux mélange de traditions catholiques et de grands espaces.

Le 9 décembre
À l’Église Saint-Sacrement
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