Les Têtes en Kapok : La tête en gigue!
Musique

Les Têtes en Kapok : La tête en gigue!

Avec son nom un brin surréaliste, mais faisant référence à un objet bien réel – le kapok est une fibre végétale qui recouvre entre autres la tête des baguettes de marimba -, le duo Les Têtes en Kapok annonce ses couleurs de façon claire. Il signale sa facture peu conventionnelle (violon et percussions mélodiques) et son penchant à repousser les limites de la musique, à complexifier des airs connus. Fondé l’été dernier par simple plaisir, il établit tranquillement ses visées. Ce processus suit le rythme des allées et venues du violoniste Antoine Bareil, qui mène actuellement une brillante carrière à l’étranger.

Un désir commun de monter Children’s Songs de Chick Corea est à la base de la formation. Le projet a par la suite évolué. Il a quitté la voie jazz pour marcher dans une multitude de styles. Ainsi, les deux anciens étudiants du Conservatoire de musique de Trois-Rivières passent des valses de Yann Tiersen au pop des Beatles. Ils se permettent aussi d’embrasser l’univers de Yes, de Satie et du compositeur québécois Claude Vivier. "On a fait tous les arrangements de ce qu’on joue parce qu’il n’y a pas d’œuvres, souligne Marc Bourassa. Il y a une œuvre que je connais, mais que je ne trouve pas intéressante du tout. C’est la seule pièce marimba et violon qui existe. À part ça, c’est toujours percussions, violon et autre chose. Mais juste pour un duo, il n’y a rien. D’où le fait qu’on réalise les arrangements des pièces que l’on aime."

En parallèle, le groupe des Têtes se crée à partir de Kamikaze Croquant, formation qui reposait au départ sur l’improvisation, mais qui tente maintenant de s’imposer avec les compositions de Bareil. Différents, les deux groupes poursuivent malgré tout un but commun: entraîner le public non averti aux frontières de ce qu’il peut écouter sans basculer dans l’incompréhension. Emballé par les deux bands, Marc Bourassa aime cependant la liberté qu’offre le duo: "La dynamique est beaucoup plus simple à deux qu’à cinq. Tu communiques avec une personne quand tu improvises, par exemple. Et comme Antoine et moi jouons ensemble depuis plusieurs années, ça communique tout seul!"

Le 9 décembre à 20 h
À l’Église Saint-James
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