Kardinal Offishall : Le feu en dedans
Jason Harrow, alias Kardinal Offishall n’a pas la langue dans sa poche! Après la parution d’une deuxième galette attendue des amateurs de hip-hop mélodique, on le verra en première partie du populaire 50 Cent. Rencontre.
À l’autre bout du fil, Kardinal Offishall trépigne d’impatience. Il aura fallu attendre quatre ans avant de se mettre sous l’oreille la suite du prometteur Quest for Fire: Firestarter, Vol. 1. Alors qu’en 2003, notre homme devait faire paraître F-Word Theory, on remisa l’album à cause de politiques d’étiquette. Après moult problèmes avec son ancien label, notre homme se retrouve avec un nouveau contrat en poche et un album (Fire And Glory) dont il est fier. "Tu sais, les épreuves que l’on traverse dans la vie nous font devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Ma musique n’est qu’une extension de qui je suis. J’ai acquis une certaine vision plus mature de la vie que je dévoile sur cet album", raconte le géant de six pieds quatre pouces.
Parcouru de délicieuses effluves jamaïcaines et chargé de beats percutants et d’invités de luxe tels que son pote Busta Rhymes, Spragga Benz, Estelle, Nicole Moses et Ray Robinson, Fire And Glory n’est pas un titre choisi au hasard. "Pour apprécier les bonnes choses, l’être humain doit passer par des moments plus difficiles. Il faut parfois traverser le feu pour atteindre l’autre côté du miroir et faire ce que l’on désire vraiment faire."
Enregistrée en Jamaïque, la pièce Last Standing Soldier, ouvre le bal de manière particulièrement frappante. "Parfois, je me sens comme le dernier soldat debout! Je voulais que ce soit un hymne rassembleur qui donne de l’inspiration. On dit que le hip-hop est mort, mais je ne le crois pas. Il reste encore de braves soldats désirant produire cette musique et l’amener au prochain niveau", avance le jeune prodige torontois.
Talentueux producteur ayant bossé avec des artistes tels que K-Os, Rascalz et Choclair, Harrow désirait renouer avec la scène depuis des lunes. Après avoir participé aux derniers projets d’Akon, Pitbull, Killer Mike et Stat Quo et offert un spectacle à guichets fermés au Pacific Coliseum de Vancouver, il clôt l’année avec un passage éclair au pays de George Bush avant de faire escale dans la métropole. Même si on retrouve une poignée de chansons de 50 Cent sur son Ipod, la compétition demeure féroce entre les deux artistes. "On tentera de voler le show à 50 Cent! C’est notre job! Même si on n’aura pas ses lumières et ses explosions, on donnera une prestation d’enfer afin que tout le monde "trippe". Dans le fond, ce que je veux, c’est redonner aux gens la foi dans le hip-hop." Gonflé à bloc, l’ami Kardinal!
Le 18 décembre
En première partie de 50 Cent
Au Colisée Pepsi
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