Les chansons de l'année
Musique

Les chansons de l’année

ROCK / POP
Olivier Robillard Laveaux

1-Bloc Party, Banquet sur Silent Alarm (Vice / Warner)
Bien que le refrain de Banquet nous rappelle fortement celui de la pièce Rich des Yeah Yeah Yeah’s, on ne compte plus le nombre de fois où nous nous sommes trémoussés sur les pistes de danse au son de Bloc Party.

2-Beck, Qué Onda Guero sur Guero (Interscope / Universal)
Une chaude pièce qui nous a directement plongés dans la jungle latino-urbaine de Los Angeles. Particulièrement frappant lorsque écouté en format 5.1 surround disponible sur DVD. Du grand art.

3-Les Dales Hawerchuk, Dale Hawerchuk sur Les Dales Hawerchuk (C4 / DEP)
Un hymne franchement masculin célébrant le hockey, les "chummys" et la boisson. Un refrain béton. Une attitude authentique. Un classique 2005 100 % local.

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CHANSON/POP FRANCO
Francis Hébert

1) Monsieur Mono, La Dernière Chanson, sur Pleurer la mer morte (Indépendant / Local)
Une perle. Des mots simples qui frappent fort grâce à une mélodie déchirée et à une voix primale. La rupture, évoquée de manière superbement pudique.

2) Philippe B, Archipels, sur Philippe B (Bonsound)
Une grande surprise. Le premier CD éponyme de Philippe B, chanteur de Gwenwed, regorge de splendeurs folk, country. Archipels est irrésistible de drôlerie et de tendresse, avec les chœurs et le sourire dans la voix de sa choriste, Josiane Hébert, souvenirs d’adolescence amusés.

3) Thomas Hellman, Jusqu’à la fin du monde sur L’appartement (Justin Time)
Tout l’album est excellent, d’ores et déjà un classique québécois; cette chanson n’est qu’un exemple de l’art du sieur Hellman. Un banjo plein d’entrain, une jubilation dans le chant et un refrain qui ne vous lâchera plus.

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HIP HOP
Richard Lafrance

1- Kanye West, Gold Digger (avec Jamie Foxx), sur Late Registration (Roc-A-Fella / Universal)
Invoquant l’esprit de Ray Charles, West prouve qu’il est déjà au sommet de son art en tant que rappeur, réalisateur et surtout compositeur.

2- M.I.A., Galang, sur Arular (XL Recordings)
Intensément urbain et agressivement moderne!

3- Missy Elliot, Lose Control, sur The Cookbook (Atlantic / WEA)
Saveur old-school irrésistible, parfait pour le crumping, une nouvelle forme très créative de breakdancing, hautement aérobique!

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INDIE ROCK
Marie Hélène Poitras

1. Okkervil River, For Real, sur Black Sheep Boy (Jagjaguwar)
Orageuse et désespérée, cette chanson-là est de celles qu’on écoute couché sur le plancher les yeux fermés en tremblant. Toune qui tue, qui saigne et qui écorche, bijou noir dans une enveloppe folk ébréchée.

2. Scout Niblett, Lullaby for Scout in 10 Years, sur Kidnapped by Neptune (Beggars/Too Pure)
Kurt Cobain réincarné dans le corps d’une Anglaise chétive. Visite dans les ruines du grunge, chanson fiévreuse et maléfique qui part du ventre, un sens aiguisé du mélodique.

3. Kiss Me Deadly, Dance 2 sur Misty Medley (Alien8 Recordings)
Amalgame irrésistible entre les guitares saturées de delay, la voix miaulante d’Emily Elizabeth et de séduisantes juxtapositions de beat box et de drum… Un autre groupe montréalais qu’on a envie de chouchouter.

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ÉLECTRO
Stéphane Martel

1. Boards of Canada, Peacock Tail, sur The Campfire Headphase (Warp)
Il y a quelque chose dans ces boucles hypnotiques, ces gratouillements de cordes de guitare dans l’intro de cette pièce qui rappelle les films de David Lynch. Morceau d’une étrange mélancolie, Peacock Tail, c’est Manhattan la nuit sous la pluie battante, un album de photos laissé ouvert. Une foule de souvenirs est rattachée à ce collage sonore ensorcelant.

2. Montag, Grand Luxe sur Alone, not Alone (Carpark)
Entendue sur une multitude de compils, cette pièce est la trame sonore de mon printemps 2005.

3. LCD Soundsystem, Daft Punk Is Playing at My House, sur l’album éponyme (DFA/EMI)
Ce morceau jouissif est l’excuse rêvée pour foutre le bordel et tout laisser traîner.

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JAZZ
Denys Lelièvre

1- Elisabeth Kontomanou, Midnight Sun, Sur Midnight Sun (Fusion III)
Par son interprétation émouvante et intense, Kontomanou confère à ce grand classique de Lionel Hampton un sentiment incroyable de nostalgie.

2- Renée Fleming, River, Sur Haunted Heart (Universal)
La diva du chant classique étonne les amateurs de jazz vocal par son interprétation bien sentie d’une des plus belles chansons de Joni Mitchell.

3- Raneee Lee, There’s Nothing Left But Goodbye, Sur Ranee Lee/Oliver Jones: Just You’ Just Me (Fusion III)
Pour l’écriture de Ranee Lee. Grande chanson sur la fragilité d’amour. Voix qui dessine le contour de l’espoir.

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MUSIQUE DU MONDE
Ralph Boncy

1. Shakira & Alejandro Sanz, La Tortura, sur Fijacion Oral Vol. 1 (Epic/Sony)
À coup sûr, le single le plus sexy de 2005. Personne n’avait rien fait de mieux depuis Whenever, Wherever… de Shakira.

2. Amadou & Mariam et Manu Chao, La Réalité, sur Dimanche à Bamako (Because/Warner)
Malades du Mali. Manu Chao fait équipe avec le couple aveugle le plus groovy de l’afrique de l’ouest. Vous avez besoin d’un dessin?

3. Daddy Yankee, Gasolina, sur Barrio Fino (V. I./Universal)
On parlera désormais de l’"avant" et de l’"après"-arrivée du reggaeton.