Muna Mingole : Flamme bleue
Musique

Muna Mingole : Flamme bleue

Muna Mingole, néo-Québécoise d’origine camerounaise, porte le flambeau de ses ancêtres. Elle se réapproprie leur musique et transmet les valeurs de leur culture.

Née à Paris, Muna Mingole arrive au Canada à l’âge de deux ans. Plus tard, en 1985, elle ira découvrir le Cameroun, son littoral et l’île de Malimba, le lieu de ses ancêtres: "J’y ai découvert une Afrique en miniature: 500 langues, 180 ethnies! La danse, le chant et le conte font partie du quotidien et des jeux des enfants."

En juin 2005, elle a fait paraître un album inspiré des principaux rythmes de la musique camerounaise, Dipita, un terme qui signifie l’espoir: "Le makossa est un rythme qui fut modifié par des esclaves africains revenus d’Amérique. On sent les rythmes cubains et brésiliens. Cela correspond à une danse très sensuelle qui s’exécute avec le bassin. Quant au bikutsi, il s’agit d’un rythme créé par les femmes pour motiver les hommes qui vont à la guerre."

Auteure-compositrice-interprète, Muna Mingole affirme d’abord et avant tout sa "fierté d’être une femme noire", mais parle de la volonté de vivre des enfants, de sa foi en Dieu, de l’avenir de l’Afrique, et rend un vibrant hommage à ses ancêtres: "L’attitude de gratitude qui est à la base de la chanson Hommage est quelque chose qui est inculqué par l’éducation. Aussi, dans cette société de consommation où souvent l’on pense ne plus avoir besoin de Dieu, il arrive un moment où l’on tombe. Sur Oa ndé wé, je lève les yeux vers le Tout-Puissant. Afrika en appelle à une prise de conscience qui va rendre l’Afrique prospère. On a encore la culture du Blanc. Pourtant, on a d’immenses richesses, on a la capacité de les gérer et de dire non aux étrangers."

Sur le plan musical, Mingole a fait appel à plusieurs musiciens de longue expérience: Éval Manigat, Manu Pelé, les frères Diouf, Jean-François Groulx: "Ces musiciens m’ont aidée à créer un album qui touche toutes les cultures que j’ai en moi."

En spectacle, la "Flamme Bleue du Cameroun" accorde une grande place aux costumes et surtout à la gestuelle et au mouvement: "Je sens le devoir de véhiculer la culture du Cameroun et de l’Afrique."

Le 6 janvier à 20 h
À La Nouvelle Scène