Juliette à Don Juan : Trois pour un
Musique

Juliette à Don Juan : Trois pour un

L’équipe de Juliette à Don Juan travaille à peaufiner le spectacle qui sera présenté à la Salle Maurice-O’Bready du 13 au 15 janvier.

Quelque temps avant les Fêtes, je me suis rendue dans un entrepôt de la rue Galt Est pour assister à une répétition de Juliette à Don Juan ouverte aux médias. Les chanteurs de la production étaient presque tous réunis. Tommy Demers et René Lajoie simulaient un combat d’escrime. L’ensemble vocal qui assure les transitions musicales pratiquait des "ta-ta-da-dam" en marchant d’un pas militaire. Tous ont ensuite entonné le refrain des Sans-papiers, tiré de Notre Dame de Paris. Déjà, dans la pénombre froide de l’entrepôt, sans décors ni costumes, Juliette à Don Juan affichait son potentiel et sa flamboyance.

Mise sur pied par la compagnie sherbrookoise ProjectArt, la production propose un amalgame de trois comédies musicales à succès: Roméo et Juliette, Notre Dame de Paris et Don Juan. "Ce spectacle, c’est un travail monstre", admet le metteur en scène Stéphane Baillargeon, qui est tout de même confiant d’arriver à de bons résultats. "Mon but, c’est que même les gens qui ne tripent pas vraiment sur les comédies musicales soient surpris."

La devise de Baillargeon: Keep it simple, but make it intelligent. Car même si l’équipe ne dispose pas de moyens financiers aussi importants que d’autres productions du genre, le metteur en scène veut rendre le tout scéniquement grandiose. Comment? "Avec de l’intelligence, de l’audace et de bonnes idées", répond-il.

En plus de signer la mise en scène, Baillargeon a écrit le script du spectacle, les grandes lignes permettant d’en faire un tout cohérent. Les chansons ont été choisies par le directeur général de ProjectArt, Christian Morissette, et par Dany Laliberté, qui chante dans la production.

La première partie permet de camper les trois intrigues, qui sont liées par un même fil conducteur: l’amour. Au cours des deux heures et demie de spectacle, les trois univers viendront à s’entrechoquer, grâce entre autres aux arrangements musicaux signés Vincent Beaudoin. En plus des chanteurs, une dizaine de danseurs habiteront la scène ainsi qu’un narrateur, le comédien Marc Bertrand.

Si Project’Art a choisi de monter un spectacle à partir de matériel connu, c’est parce que la compagnie souhaitait mettre sur pied une équipe capable de produire et de réaliser des spectacles d’envergure en région; une équipe qui deviendrait une référence au Québec. "On a déjà des idées pour l’an prochain", souligne à cet égard Stéphane Baillargeon.

La vente de billets pour Juliette à Don Juan va bon train. Une supplémentaire a même été ajoutée le 15 janvier en après-midi. "Ça se vend bien, mais gênez-vous pas pour venir nous encourager", invite Stéphane.

Les 13, 14 et 15 janvier
À la Salle Maurice-O’Bready