Yves Lambert : Retour aux sources
Musique

Yves Lambert : Retour aux sources

Le temps des Fêtes a ramené en salle Yves Lambert, l’une des figures emblématiques du folklore québécois.

Affranchi de la Bottine Souriante depuis maintenant trois ans, Yves Lambert ne semble pas regretter sa nouvelle trajectoire artistique. Flanqué du Bébert Orchestra, il parcourt les salles de spectacle de la Belle Province. Au cours de l’année, il s’est aussi promené en Norvège et en France, où il compte retourner au cours de la nouvelle année. "Il faut s’exporter pour pouvoir boucler l’année!" observe-t-il.

Avec son opus solo, Récidive, Lambert a remporté le Félix de l’album traditionnel de l’année 2005, ce qui n’est pas pour lui déplaire. "Lâcher la Bottine, c’était un défi. Il fallait le relever! Je récolte le fruit du travail effectué depuis trois ans. Je suis bien, bien content! dit-il. Et un prix, ça contribue aux ventes."

Même si le monde du show business québécois est une jungle, Yves Lambert semble avoir établi de solides assises pour assurer la poursuite de sa carrière, qui a débuté il y a bientôt 30 ans.

Maintenant qu’il ne travaille plus avec le groupe auquel il a été si longtemps associé, Yves Lambert se sent comme un jeune musicien de la relève. "Quand je suis parti, je me demandais si j’aimais encore le traditionnel. J’aime encore plus ça qu’avant!" Récidive constituait un retour aux sources pour Lambert, qui a choisi de s’éloigner de l’approche très jazz de la Bottine. L’instrumentation du Bébert Orchestra est axée sur les cordes: guitare, violon, mandoline, bouzouki, contrebasse, basse électrique. Lambert s’est entouré d’une jeune équipe: Olivier Rondeau, Nicolas Pellerin, Tommy Gauthier et Benoît Dufresne. "Quand j’ai fait mon album solo Les Vacances de M. Lambert en 1998, ce que j’ai trouvé le plus dur, c’est de trouver des musiciens, fait-il remarquer. Ça prend une même compréhension musicale, mais aussi une compatibilité au niveau du caractère. Il faut s’entendre et s’aimer pour jouer de la musique ensemble. Je ne fais plus de concession à ce niveau-là."

Lambert se plaît aujourd’hui à intégrer des touches world à sa musique. Il pousse même quelques notes de didjeridoo dans certaines pièces du spectacle. "Cet instrument, c’est comme une antenne sur le ground terrestre. C’est une découverte pour moi."