Rentrée concerts rock
La saison débute doucement sous le signe du folk et prend son envol en février… Fans de rock, la période d’hibernation achève. Itinéraire enthousiaste et non exhaustif des spectacles incontournables.
JANVIER
Pour commencer l’année en beauté, tout d’abord: le folk cotonneux, hanté par le fantôme de Nick Drake des Montréalais de Timber! en ouverture à cette famille éclatée formée des quatre néo-hippies d’Akron/Family, qui savent faire cohabiter charmantes harmonies beatlesques et passages noise explosés. À la Sala Rossa le 12. De l’écurie torontoise Arts and Craft: Jason Collet sera le 14 au Main Hall et la fée Feist revient une fois de plus envelopper Montréal de sa présence magnétique et de sa voix chatoyante (le 17). Sinon, pourquoi ne pas profiter du calme relatif de janvier pour aller voir d’excellents groupes montréalais dans les petites salles de la métropole: le rap décloisonné de Gatineau au Divan Orange le 21, le dub de Vander et sa bass qui boom à la Casa del Popolo le 19 et au Quai des brumes le 26, l’électro-jazz de Plaster au Divan Orange le 28 et, enfin, un autre groupe d’ici qui compose de bien jolies chansons planantes, le septuor Shoot the Moon (en compagnie de Timber!), le 26 à la Sala Rossa.
FÉVRIER
Tout d’abord, des entrailles de Valleyfield émergeait récemment une formation que l’on croirait tout droit sortie du Mile End: les garçons – et la fille – proprets de Harvee. Dans le sillon tracé par Arcade Fire, le clan des sept distille un rock raffiné soulevé par des harmonies de voix comme on les aime: le 1er au Divan Orange et le 20 à la Sala avec Code Pie. Février sera aussi marqué par le retour attendu de Malajube: en plus de faire paraître un second album dont Voir vous reparlera très bientôt, le quatuor explosif sera en spectacle le 14 à la Tulipe. Cassez votre cochon.
Sinon, en vrac: le slowcore poignant et anxieux de Low à la Sala Rossa le 1er, la meute électro-punk We Are Wolves toujours à la Sala le 4, l’électro-rock de Juan McLean au Cabaret le 5, les Angliches de Supergrass, qui nous avaient étonné l’an dernier avec un album beaucoup plus apaisé que leur avant-dernier, à la Tulipe le 7. Aimee Mann sera au Club Soda le 7 et le rock noisy, poisseux du Black Rebel Motorcycle Club, à la Tulipe le 15.
Le mois se termine en beauté avec les mélodies tantôt nerveuses et fébriles, tantôt déconstruites et sous valium d’Animal Collective (à la Sala le 22) ainsi qu’avec les Écossais tricoteurs de chansons douce-amères de Belle and Sebastian (au Métropolis le 23).
MARS
Kiss me deadly |
Tout d’abord, à surveiller du 2 au 5 mars, le micro-festival Under the Snow en remet pour une seconde année et promet nombre de découvertes dans le champ du rock moderne (post-rock, shoegaze, expérimental, électronique). Le 1er, Metric, un incontournable sur la scène rock canadienne, investit le Métropolis. Le trio instrumental Torngat (avec Pietro Amato, membre de Bell Orchestre et joueur de cor occasionnel pour Arcade Fire) montera sur les planches de la Sala le 4, les colorés et sympathiques Of Montreal (originaires d’Athens en Géorgie malgré leur nom), qui savent conjuguer psychédélisme, indie rock et disco déformaté, reviennent après deux visites en 2005. Très généreux sur scène, Nada Surf est aussi de retour, au Cabaret cette fois, avec Rogue Wave en ouverture du spectacle (le 10).
Vous aimez votre rock malade, noirci et égratigné? Les guitares sales frottées les unes aux autres? Vous vous plaisez en compagnie du Velvet et du Brian Joneston Massacre? Les Warlocks vous attendent au Métropolis le 11. Sinon, les boucles médusantes de Stereolab tourbillonneront dans une Tulipe sous hypnose le 15, Arctic Monkey (à surveiller de près) sera à la Sala le 22 et, enfin, le 24 au même endroit: Kiss Me Deadly, une formation montréalaise dont la carrière a pris un tournant intéressant depuis son second album paru à l’automne et ses premières parties pour Bloc Party.