DJ Champion : Sans ses G-Strings!
Musique

DJ Champion : Sans ses G-Strings!

DJ Champion s’amène prochainement au Temple. Pour l’occasion, il voyage léger. C’est en solo qu’il vient surchauffer la piste de danse.

Connu pour Chill’em All, gagnant du Félix de l’album électronique de l’année en 2005, et pour son travail avec ses G-Strings, DJ Champion (alias Maxime Morin) joue la carte de l’authenticité. Derrière la console, il sait que l’ego ne peut empiéter sur l’espace réservé à la musique. Chaque geste qu’il pose doit amener le public à danser, à s’éclater. Un travail de feeling qui puise toute sa saveur dans la fragilité du moment présent.

S’il a séduit le Québec et la France avec sa formation élargie, Champion débarque à Trois-Rivières en solo. Une formule différente, mais qu’il apprécie tout autant. "L’album Chill’em All, quand je l’ai composé, c’était vraiment en fonction de le jouer moi-même. Depuis 10 ans, les shows de musique électronique, c’est beaucoup ce que je faisais. Un show de laptop, comme on appelle. J’arrive avec mon ordinateur, je me branche et je fais danser le monde. Quand j’ai composé ces tounes-là, ce n’était pas en fonction de faire des chansons, mais en fonction de les jouer live avec mon laptop. Donc, ce que les gens vont avoir, c’est la première mouture, l’original de DJ Champion."

L’artiste, anciennement connu sous le pseudonyme de Mad Max, avoue aimer ce retour aux sources. Cela lui permet de reprendre contact avec l’essentiel, la base de la musique électronique. "Des fois, avec le band, il y a tellement d’énergie – on est sept sur scène! – que ça amène les tounes ailleurs. C’est beaucoup plus énergique, beaucoup plus rock. C’est le fun, sauf que des fois, je m’aperçois que j’ai tendance à m’éloigner du côté dance music, pas dans le sens péjoratif, mais dans le sens d’une musique de danse qui doit être adaptée à un dance floor. Aussi, quand je suis seul, je n’ai pas peur de me laisser aller à la répétition, à l’idée de base de ma musique, soit le côté hypnotique."

Et ces prestations qu’il réalise seul lui offrent-elles une grande liberté de mouvement? "C’est une liberté relative. La liberté que j’ai en jouant en solo, c’est la liberté de laisser rouler les choses, de prendre mon temps, de laisser monter la sauce. Sauf que je suis affairé à la tâche tout le temps, tout le temps. Je lève les yeux une demi-seconde et je continue mon travail. Tandis qu’avec les guitaristes, j’ai la liberté d’installer un mood et de laisser fonctionner la toune le temps de prendre une gorgée d’eau. Mais ce sont des libertés relatives. Ce que l’un offre, l’autre ne l’offre pas!" conclut-il.

Le 27 janvier à 23 h
Au Temple