Gino Vannelli : Les femmes préfèrent Gino
Musique

Gino Vannelli : Les femmes préfèrent Gino

Gino Vannelli revient sur scène avec un nouvel album, These Are the Days, qui permet de mesurer le chemin parcouru et fait le pont entre le passé et le présent.

L’auteur de Where Am I Going et de Keep On Walking a d’abord été mis en contact très jeune avec le jazz et la musique classique: "Dès mon tout jeune âge, mon père nous faisait écouter du jazz. Des big bands comme ceux de Woody Herman et de Stan Kenton, Sonny Rollins, Coltrane. Puis, à l’adolescence, j’ai découvert des compositeurs classiques: Ravel, Stravinski, De Falla. Mon frère Joe et moi voulions avoir un grand orchestre avec des cuivres et des cordes. C’est ainsi que le synthé est devenu une partie importante de notre son." La suite est connue: les frères Vannelli proposent, au milieu des années 70, une musique originale teintée de rhythm & blues, de funk, de soul et de jazz, avec une forte présence des claviers électroniques.

Quinze ans plus tard, au début des années 90, après bien des désillusions, Gino Vannelli décide de prendre ses distances par rapport à l’industrie du disque: "Le début des années 80 était caractérisé par le désir des compagnies de disques de faire rouler la machine. Moi, je voulais de plus en plus développer une démarche qui me soit propre." C’est à ce moment qu’il explore différentes traditions religieuses (le christianisme, l’hindouisme, le taoïsme) pour donner un sens à sa vie: "La philosophie et les religions nous expliquent la façon dont l’être humain réagit à son environnement. On ne peut pas être un artiste sans avoir une grande compréhension du monde."

Au milieu des années 90, Gino Vannelli réalise deux albums qui l’amènent à renouer avec ses racines jazz, Yonder Tree et Slow Love, dans un certain dépouillement sans doute teinté par cette quête de l’essentiel. Les textes parlent de conflits intérieurs et de la recherche de la beauté. Ils font référence à Whitman, à Hesse, à Coltrane. À la suite de la mort de son père, Vannelli écrit une chanson très touchante, Parole Per Moi Padre (Lettre à mon père), qui sera reprise par un grand pianiste de jazz danois, Nils Len Doky, lui-même inspiré par la philosophie orientale. Le chanteur réalise alors l’un de ses plus beaux albums, Canto, qui mélange pop, classique, musique celtique et flamenco.

L’album qui paraît en 2006, These Are the Days, est une compilation de grands succès remasterisés par Vannelli (Living Inside Myself, I Just Wanna Stop, People Gotta Move) et de plusieurs nouvelles chansons. La chanson-titre évoque les deuils que nous devons faire pour avancer: "Elle parle de la frustration de ne pas pouvoir tout contrôler. En prendre conscience aide à accepter que les choses soient ainsi." Vannelli effectue une tournée de 11 concerts au Québec. Il sera entouré de quatre musiciens très actifs sur les scènes du jazz, du funk et de la musique alternative de Portland (Oregon): Randy Porter (piano), Alan Hinds (guitare), Sandy Wilson (contrebasse) et Rheinhard Melz (batterie).

Le 21 janvier
À l’auditorium Dufour
Voir calendrier Rock / Pop