Gatineau prend la scène : La relève en vitrine
Musique

Gatineau prend la scène : La relève en vitrine

Avec Gatineau prend la scène, six jeunes artistes de la relève locale prennent d’assaut la Salle Odyssée de la Maison de la culture pour montrer de quel bois ils se chauffent en ces journées d’hiver.

C’est à l’issue d’un appel de candidatures et d’auditions mis en œuvre par la Maison de la culture à l’automne dernier que les gagnants de l’édition 2006 de Gatineau prend la scène ont été choisis. Ainsi, l’interprète Annie Lefebvre, le jeune chanteur Geoffrey Larivière ainsi que les quatre membres de la formation Sage Délire défileront sur scène afin de livrer un peu d’eux-mêmes. Le spectacle sera précédé par une semaine d’encadrement et de formation donnée par les instigatrices du spectacle-événement 8 femmes/8 mars, Claire Duguay et Louise Poirier. Au fil des ateliers de technique vocale, d’interprétation scénique, d’harmonie vocale, d’écriture et de communications, Claire Duguay souhaite surtout les aider à prendre conscience de ce qu’ils font: "Je leur propose différentes avenues, mais c’est eux qui demeurent responsables de leurs choix quand ils montent sur scène. […] Nous sommes comme un metteur en scène, un troisième œil qui aide les artistes à réfléchir à ce qu’ils veulent projeter."

Ces deux pionnières assureront la seconde partie du spectacle avec quatre musiciens – Andrée Poirier (voix), Francine Martel (percussions), Olivier Fairfield (batterie) et Richard Deschênes (basse) – pour interpréter un best of des chansons présentées à 8F8M ces dernières années. "Depuis 10 ans, beaucoup de chansons ont été écrites mais n’ont été entendues qu’une ou deux fois. Nous interpréterons les chansons des spectacles de 8F8M, hors du contexte de la Journée des femmes", précise Claire Duguay.

Aussi, Laurence Jalbert agira à titre de marraine pour ces jeunes et dînera en leur compagnie le jour du spectacle, afin de discuter et d’échanger sur le métier. Laurence Jalbert sera ensuite en spectacle le lendemain, soit le 4 février.

ANNIE LEFEBVRE

Annie Lefebvre chante depuis qu’elle est toute petite. Sa première foule fut celle du secondaire, alors qu’elle interprétait une chanson qu’elle a composée dans une période plus creuse de son adolescence. Après avoir tenté sa chance dans des reality shows – elle a fait partie des finalistes 2004 de Canadian Idol et des 50 finalistes à la dernière édition de Star Académie -, la chanteuse compte bien continuer de participer à des concours: "À force de cogner à des portes, ça va bien finir par ouvrir!" s’exclame l’optimiste chanteuse. Cette coiffeuse et professeure de ballet jazz de 23 ans a l’intention de bien profiter des conseils des professionnels lors de la semaine de formation: "Je veux être fière de moi à 100 %. Je me critique toujours, mais je veux essayer cette fois d’être satisfaite de ce que j’ai fait, donc il faut que je travaille fort." En plus d’un duo avec Geoffrey Larivière, Annie interprétera lors du spectacle des chansons jazzy et latino ainsi que des ballades. "Je suis une personne très calme, alors je ne chanterai probablement jamais des chansons à se péter la tête sur les murs. Je me sens mieux dans les ballades."

GEOFFREY LARIVIÈRE

Geoffrey Larivière

Le charismatique et dynamique chanteur de Buckingham Geoffrey Larivière n’en est pas à ses premiers pas dans l’industrie musicale. Tout jeune, après s’être désintéressé du piano, il commence des cours de chant. À 15 ans, il est finaliste à MixMania, organisé par la chaîne Vrak.TV. À 16 ans, il fera la première partie de Roch Voisine au Festival des montgolfières, et la liste se poursuit… Après avoir fait un court passage en théâtre musical au Cégep Lionel-Groulx de Sainte-Thérèse, Geoffrey se dirige vers l’École supérieure de théâtre musical de Montréal où il y étudie pendant un an et demi. Il a aussi été finaliste dans la catégorie Interprète au dernier Festival de la chanson de Granby, où il s’est sans aucun doute fait remarquer. Maintenant âgé de 19 ans, Geoffrey s’inspire des Martin Léon, Yann Perreau et Dumas entre autres; il s’est mis à l’écriture récemment, tentant de trouver sa véritable voix. Il offrira d’ailleurs deux compositions lors de Gatineau prend la scène.

SAGE DÉLIRE

Sage Délire

Le groupe de la région Sage Délire a pris forme alors que les membres d’une troupe de théâtre devaient mettre sur pied un spectacle de variétés. Le chanteur et guitariste Jean-François Girouard ainsi que le batteur Daniel Mineault recrutent ensuite les musiciens Jean-François Roy (guitare) et Jean-François Brown (basse), et leur complicité perdure depuis maintenant huit ans. "On joue du rock avec des influences de rock alternatif et de blues et on a récemment intégré du swing à notre répertoire. On fait des interprétations autant francophones qu’anglophones, mais nos compositions sont en français", explique Jean-François Girouard, ajoutant que leurs textes touchent généralement des thèmes politiques ou sociaux, comme les relations interpersonnelles. "Je pense que ce qui nous intéresse principalement dans la semaine de formation, c’est l’écriture, question de se faire guider un peu là-dedans. Les techniques de répétition aussi; on n’avait pas pensé en avoir besoin, mais on a bien hâte, parce qu’au fond, les répétitions sont aussi importantes que le reste dans la démarche", note-t-il.

Le 3 février à 20 h
À la Salle Odyssée
de la Maison de la culture