Kaïn : Bêtes de scène
Musique

Kaïn : Bêtes de scène

Kaïn, depuis l’arrivée du bassiste Éric Maheu, prend un tournant rock. Cette métamorphose s’exprimera plus que jamais au spectacle d’ouverture des Mots Dits. Entretien avec Steve Veilleux, l’âme du groupe.

Les membres de Kaïn ne pourraient demander mieux. Les ventes de Nulle part ailleurs, leur deuxième album sorti en avril dernier, vont bon train et leur spectacle, qui repose sur l’intégrale de leurs deux disques, attire chaque fois des foules. Surfer sur cette belle vague explique sans doute en partie l’énergie qui les habite et leur désir de sauter à pieds joints dans le rock.

Le groupe de Drummondville se retrouve à des kilomètres du son folk qu’il avait créé en studio. Un virage surprenant? "Je pense que c’est un processus normal pour Kaïn, soutient Steve Veilleux, qui écrit toutes les paroles et musiques. Jusqu’à maintenant, il y a une grosse coche entre nos deux albums. Du moins, j’aime le penser. On va beaucoup plus loin sur le deuxième album. On explore plus, on précise plus le son et les directions. On n’avait pas le besoin d’y aller plus rock quand on est rentrés en pré-prod pour Nulle part ailleurs. Probablement que si on entrait en studio là pour réenregistrer les mêmes chansons, on aurait une tout autre attitude. C’est ce qui est cool. Pour faire le show, on s’est tournés naturellement vers un son et une énergie plus rock. Sur les deux albums, on a beaucoup de tounes très festives qui favorisent les adaptations. Et je pense que l’évolution va tranquillement continuer d’album en album."

L’arrivée officielle du bassiste Éric Maheu (Noir Silence, La Chicane) au sein du band n’est pas sans avoir eu un impact. "Ça a amené une grosse solidité, un gros groove. En tout cas, c’est l’une des choses qui nous a permis d’arrêter de surfer sur un paquet de styles sans nécessairement en approfondir un, autant en ce qui concerne les textes que les textures musicales. On a une signature beaucoup plus précise. Et c’est ce qui fait que les gens reconnaissent maintenant Kaïn après les deux ou trois premières secondes d’une toune."

Les compositions de Kaïn se démarquent par leur optimisme. Elles parlent avec simplicité de l’amour, de la beauté de la vie, de l’instant présent, de la fierté d’être soi. Steve Veilleux confirme: "Je n’aime pas les textes métaphoriques. Tu sais, ceux avec une grosse métaphore du début à la fin, sans contenu ni message. Ou à l’opposé, les textes où la dépression est constante et qu’on entend dans nos merveilleuses radios. Je trouvais qu’il y en avait trop. Et quand je me suis assis pour écrire ce disque-là, je voulais que ça se chante avec le sourire. Je ne voulais pas essayer de réinventer ni de parler de satellites sous un bruit de séquence électronique (rires). On fait du folk rock. On voulait un road CD, on voulait quelque chose de vrai et qui parle de notre génération."

De passage à Alma, Kaïn promet d’ailleurs de produire de petites étincelles sur son passage. "Je pense que notre force et l’endroit où on est le plus à notre aise, c’est sur une scène", s’exclame la voix de la formation.

Le 2 février
À la Tourelle du collège d’Alma
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