Paul Kunigis : Double vie

Les spectacles solos de Paul Kunigis s’égrainent. En fait, la dernière représentation de cette tournée en formule réduite a lieu samedi, à la Maison de la culture de Trois-Rivières. La machine promotionnelle du nouvel album de Jeszcze Raz s’animera sans doute ensuite. Ainsi, dès que le Polonais se pose devant sa tasse de café au lait, on ne peut s’empêcher de le questionner sur l’enfant à venir.

"Paul Kunigis en solo et Jeszcze Raz… L’un n’existe pas sans l’autre", lance doucement le quinquagénaire. Les deux entités sont indissociables. Elles se complètent en fait. Pendant un temps, l’artiste s’est cependant retrouvé en tête à tête avec lui-même. Avec un piano comme unique compagnon, il a visité plusieurs salles de la Pologne, puis du Québec. "Ça m’a permis de créer sans avoir la machine Jeszcze Raz en arrière. Et en même temps, ça m’a permis de jouer, de m’amuser et de récupérer mes petits enfants, mes chansons. Parce que, bon, les dernières sont nées au piano. Elles ne sont pas nées sur des violons, des clarinettes ni des accordéons", dit-il en faisant référence à l’énergie du groupe.

Pour la création du spectacle dont Trois-Rivières est l’ultime destination, Kunigis a pigé dans son riche répertoire: Pamietan (1997), Balagane (2002), 2 univers (2004). Il se plaît aussi à sortir de la garde-robe des compositions de son ancien groupe Acoustik Blue Note, des musiques de film qu’il a écrites. Il lie les pièces avec des anecdotes, des histoires. Il effectue une sorte de pèlerinage sur les routes de son passé, un voyage à la fois triste et festif. "C’est le processus à l’envers dans un certain sens. Et ça me permet de fermer une page ou un chapitre, qui a commencé vraiment comme un clin d’œil à mon enfance et qui m’a transformé tout d’un coup en un porte-parole de la Pologne."

Maintenant, le musicien est prêt à se lancer dans une nouvelle aventure. Les premières lignes du récit commenceront par un quatrième album, piqueté d’électronique, réalisé par Carl Bastien. Un opus conçu durant une période d’errance…

Le 11 février à 20 h
À la Maison de la culture de Trois-Rivières
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