Pierre-Luc Pomerleau : Drôle de comptable
Pierre-Luc Pomerleau a réussi l’exploit de remplir le Vieux Clocher de Magog à sa première présence dans le Temple de l’humour québécois.
Élise Giguère
Son corps serait le refuge de deux personnalités. Pierre l’humoriste et Luc le comptable. Même s’il étudie en administration à l’Université de Sherbrooke, Pierre-Luc Pomerleau n’en caresse pas moins le rêve de devenir humoriste depuis qu’il est tout petit.
Son rêve a pris une tournure plus réelle en novembre dernier, au moment où 400 personnes se sont réunies au Vieux Clocher de Magog pour aller écouter ses blagues et rire de ses imitations. "Je ne m’attendais pas du tout à ça", lance le jeune homme de 22 ans. Les amis et la famille s’étaient donné le mot, mais il s’agit tout de même d’un succès remarquable pour une première. C’est cet auditoire important qui a motivé le jeune homme à donner une supplémentaire du show qu’il produit lui-même.
Le spectacle, intitulé Pris en flagrant délire, a été écrit à temps perdu durant les cinq dernières années. Durant la gestation de son bébé, Pierre-Luc se trouvait aux premières loges pour puiser quelques trucs chez ses idoles. Placier au Vieux Clocher, il a eu la chance de voir plusieurs humoristes en spectacle, dont certains pour de nombreuses représentations. "J’ai appris beaucoup en les regardant, souligne-t-il. Selon moi, c’est la meilleure école."
Cette chance a toutefois son revers, puisque Pierre-Luc avoue avoir tendance à emprunter les mimiques de l’un ou de l’autre lorsqu’il se retrouve sur scène. Il faut dire qu’il se plaît à offrir des imitations de certains d’entre eux. Comme Guy A. Lepage ou encore Pôpa, dans La P’tite Vie. Le jeune homme propose aussi une parodie de Francis Cabrel, fait du beatbox, c’est-à-dire des sons avec la bouche. Il dresse un top 5 des gars qui ont l’air fou en dansant ou raconte tous les malheurs qui lui sont arrivés lorsqu’il travaillait pour son père. "Je pensais toucher juste les jeunes, mais y’a une excellente réaction chez les plus vieux."
Parmi ses projets, Pierre-Luc Pomerleau caresse celui de rentrer à l’École nationale de l’humour. Avec deux représentations au Vieux Clocher, il va avoir en main une bonne carte de visite.
Le 10 février à 20 h 30
Au Vieux Clocher de Magog
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