Musique

Deweare, Dibondoko, Kreator, Nickelback, Les Poules : Brèves Musique 2006-02-16

Deweare

Si vous voulez être parmi les premiers à voir de Deweare (prononcez "Dewère" et non pas "Dewouare"!) en spectacle avant que les choses ne démarrent pour lui, c’est le temps. D’abord venu des Europes, ce dandy encore relativement peu connu, en plus d’en avoir vu d’autres (premières parties d’Alain Bashung et de Bérurier Noir avec ses Poormen en formule trio), fait montre de bon goût quand vient le temps de réunir un house band qui n’a rien d’ordinaire: quelques musiciens en fugue recrutés chez Plaster, Afrodizz et Motus 3F, Antoine Gratton aperçu au clavier. Outre cette mini-tournée dans les petites salles vibrantes de la métropole (Casa, Divan Orange, Café Chaos, etc.), Deweare planche sur un album réalisé par Carl Bastien, qui pourrait paraître un peu avant l’été. Une désinvolture de crooner décalé, une voix cuivrée, très chaude et des ambiances électronifiées qui font penser à Beck dans ses moments pop et ses heures d’heureux délire. Le 17 février au Va-et-Vient avec Gloomy. (M. H. Poitras)

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Dibondoko

On vous aura prévenus: Dibondoko va casser la baraque au Balattou. Le collectif montréalais, qui a ses racines à Detroit et au Cameroun et qui répond au crédo "Funk/World/Groove", croit dur comme un fer rouge aux vertus du live. Et pour cause! D’abord, le nom du band en douala évoque le rassemblement festif. Puis, Dibondoko n’a que le live dans la vie. Pas de disque, pas de chanson à la radio ni de clip à la télévision. On ignore pourquoi personne n’a encore signé cette mine d’or, ce malstrom bouillonnant avec son bikutsi funky d’enfer. Mené par l’incroyable Cécile Doo-Kingue, une des guitaristes les plus électrisantes en ville, Dibondoko est un sextette qui rassemble tous les continents avec des membres qui viennent du Saguenay mais aussi d’Afrique noire, d’Amérique du Sud et même de l’Océanie. Un vrai work in progress unique à Montréal. À voir régulièrement! Le 21 février au Balattou. (R. Boncy)

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Kreator

Le retour à la source thrash métal effectué par le groupe allemand sur Violent Revolution, en 2001, n’a pas seulement été apprécié des fans, il a aussi donné un second souffle extraordinaire au quatuor dirigé par le chanteur-guitariste Mille Petrozza. Kreator a ensuite lancé en 2005 le très attendu Enemy of God, qui ne laisse personne sur sa faim, avec ses chansons thrash tricotées serré. Aucun nouvel album n’est prévu cette année. Cependant, d’ici l’été, Steamhammer/SPV (distribué par Fusion III) rééditera Enemy of God sur DVD. En plus de permettre l’écoute de l’album en surround sound Dolby 5.1, le DVD comprendra aussi des vidéoclips et un dessin animé sur l’histoire de Kreator (qui fêtera l’an prochain son 25e anniversaire). Le 22 février au Medley, avec Napalm Death, A Perfect Murder et Undying. (C. Fortier)

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Nickelback

Dans la chanson Rockstar, tirée de l’album All the Right Reasons, le chanteur-guitariste Chad Kroeger parle de son désir d’être une rockstar pour pouvoir s’offrir une salle de bains plus grande qu’un terrain de baseball. Difficile de dire si un tel souhait est réalisable, mais chose certaine, Nickelback ne devrait pas trop s’inquiéter pour son avenir immédiat. À sa sortie en octobre dernier, All the Right Reasons s’est retrouvé en première position du palmarès 200 du Billboard. Depuis, plus de trois millions d’albums ont trouvé preneur aux États-Unis et au Canada. Nickelback fait sans aucun doute ce qu’il faut pour mériter son statut: six remorques de matériel le suivent dans sa tournée actuelle, qui permet aussi au groupe de présenter son nouveau batteur, Daniel Adair, auparavant dans 3 Doors Down. Le 17 février au Centre Bell avec Live et Danko Jones. (C. Fortier)

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Les Poules

Photo: Céline Côté

Lors du dernier gala de remise des Prix Opus du Conseil québécois de la musique, leur prestation, courte, mais dense, en a surpris plus d’un. C’est que Joane Hétu (sax et voix), Diane Labrosse (échantillonneur, accordéon et voix) et Danielle Palardy Roger (batterie, percussions acoustiques et électroniques et voix), après plus de 25 ans de vie commune au sein de différentes formations de musique actuelle, en sont pratiquement rendues à communiquer de façon télépathique en matière d’improvisation. Quand la fusion opère, ça peut mener loin. Cette fois-ci, c’est le Centre de musique canadienne qui nous les présente dans le cadre de sa série Nouvelles musiques / Nouveaux lieux, et ce lieu, c’est la Galerie Zeke’s, au 3955, boul. St-Laurent. Le 21 février, 19h30. 514 288-2233. (R. Beaucage)