Arielle Dombasle : Chanteuse de charme
Musique

Arielle Dombasle : Chanteuse de charme

Arielle Dombasle ne laisse personne indifférent, avec sa personnalité, sa carrière, sa silhouette, ses amoureux… et aussi ses chansons.

Arielle Dombasle

confiait récemment à un journaliste français que ce premier séjour hivernal au Canada à titre de chanteuse lui faisait peur. Craint-elle la réaction du public québécois, peu habitué à la considérer comme une chanteuse? "Non, pas du tout, j’ai peur du froid!!! On m’a dit qu’il ferait moins vingt degrés! Comment s’habille-t-on chez vous?" Après avoir été rassurée sur l’isolation de nos demeures et la qualité de nos canadiennes, Arielle demande comment sera le public d’ici, en regard de cette carrière de chanteuse qui prend des proportions internationales avec le succès d’Amor, amor, ce disque de classiques mexicains qu’elle lançait récemment en nos terres, et qui vient de paraître en Angleterre et aux États-Unis. On l’imagine facilement gagné d’avance, lui promet-on.

Elle a tourné 25 films en autant d’années, parfois avec les plus grands (Rohmer, Zidi, Polanski…); elle joue au théâtre et dans des dramatiques télévisuelles (on se souvient de Miami Vice!); elle est la femme du très mondain et controversé écrivain/romancier/journaliste/cinéaste Bernard-Henri Lévy. La voilà maintenant qui veut devenir chanteuse? Une autre occasion pour ses détracteurs de se moquer d’elle? "Mais j’ai toujours été chanteuse! Je baigne dans la musique depuis mon plus jeune âge, puisque mes parents étaient des mélomanes. J’ai connu tout plein de chansons et musiques par cœur avant de savoir ce que c’était: Debussy, Rossini, Beethoven, Gainsbourg, Miles Davis, Janis Joplin… De plus, enfant, on m’a dit que j’avais une voix d’or, ma grand-mère laissait même entendre que c’était un trésor. Plus vieille, on m’a souvent répété de laisser tomber le cinéma et de chanter, chanter, chanter. Alors j’ai pris des cours, j’ai eu des modèles extraordinaires, et j’ai commencé à chanter de l’opéra, du bel canto."

Jusqu’à huit ans, Arielle a vécu au Mexique, élevée par un grand-père ambassadeur de France. Sa cuisinière lui chantait constamment des chansons en popotant, c’est ainsi qu’elle apprit, presque malgré elle, ces grands boléros sud-américains qu’on retrouve sur Amor, amor, et dont chacun connaît les airs… C’est dans cette cuisine qu’elle lança un jour: "Quand je serai grande, je veux danser des slows!", phrase qui en disait déjà long sur le désir de la jeune Arielle de ne vivre que de passion. "La passion, je carbure à ça, mais les gens en ont peur, car c’est dangereux. On aime de moins en moins l’amour. C’est pourtant l’essence de la vie même. À huit ans, le slow, c’était mon idée du bonheur. J’en ai dansé quelques-uns depuis, et je n’ai pas été déçue!" susurre la blonde chanteuse, dont le charme opère même à 6 000 km avec une mauvaise communication outre-mer.

Le 26 février
Avec Ariane Gauthier
Au Théâtre Capitole
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