Around Joshua : Jeu de patience
Pour Around Joshua, rien n’a jamais pressé. Cependant, à la suite du lancement d’un premier album en décembre dernier, le groupe de Trois-Rivières espère beaucoup de l’avenir.
Après quelques mutations, Around Joshua, band aux mélodies brit-pop actif dans le paysage musical de la région depuis un bon bout de temps, a enfin trouvé son univers. Ce monde, qui rappelle vaguement celui de Coldplay ou de Weezer, a été immortalisé sur CD au début de l’hiver. Dave Talbo, musicien à l’origine du projet, nourrit énormément d’attentes envers cette première carte de visite intitulée Reversed. Selon lui, celle-ci pourrait bien être la clef qui lui manquait pour ouvrir certaines portes.
"Je me suis rendu compte que faire plusieurs shows dans plusieurs villes quand tu n’es pas connu, ça ne donne rien. À part d’avoir un bagage de scène ou de savoir comment ça fonctionne quand tu fais un show. En fait, ça permet d’apprendre la base du métier, et tu n’as pas le choix. Je suis très, très content d’avoir fait ces shows-là. Sauf que, pour vraiment être dans la roue, il faut que tu aies un album, qu’il y ait quelqu’un qui l’aime et qui décide de te soutenir", croit l’artiste, aussi connu comme producteur de spectacles au Gambrinus. D’ailleurs, cet autre métier influence-t-il la perception qu’il a de son propre matériel? Talbo répond d’abord par une cascade de rires: "Oui, je suis très critique. Je savais que si je sortais l’album, j’allais être content. Ça a pris deux an et demi. Je savais aussi que je ne sortirais pas quelque chose pour sortir quelque chose, même si, à Montréal, je me le faisais demander depuis bien longtemps."
Enregistré en plusieurs étapes, Reversed a exigé quelque 150 heures de travail. Il réunit 11 titres anglophones. Dave Talbo avoue avoir déjà essayé de chanter en français, mais en vain. La langue de Molière n’arrivait pas à le faire vibrer. "Je n’ai aucune émotion quand je chante en français. Ça ne me drive pas. […] En anglais, tout sort!" dit-il.
Around Joshua réalisera la première partie du show de Malajube, groupe montréalais en pleine effervescence, le 1er mars, au Maquisart. Il profitera sans doute de l’engouement pour cette formation aux textes débridés.
journaliste: Karine Gélinas
Le 1er mars (en première partie de Malajube)
Au Maquisart
Voir calendrier Pop/Rock