Raphaël Torr : Salut Raphaël!

Même s’il est auteur-compositeur-interprète, Raphaël Torr s’est véritablement fait connaître au Québec par son hommage à Joe Dassin. Un spectacle qu’il promène depuis plusieurs années aux quatre coins de la province. "C’est un privilège de chanter, de travailler de cette façon", dit celui qui s’arrête samedi au Vieux Clocher de Magog avec ses trois musiciens.

Raphaël Torr s’est rendu compte vers l’âge de 17 ou 18 ans qu’il avait une voix similaire à celle de Joe Dassin, qu’il a vu une fois en spectacle vers la fin des années 60. "Quand j’ai commencé à chanter, les gens me le disaient: "Vous imitez Dassin?" Mais non, c’est vraiment ma voix!"

Bien qu’il ne considère pas Joe Dassin comme une idole, Raphaël Torr admire visiblement le travail de celui qu’on décrivait comme un créateur acharné, exigeant et perfectionniste. "Il était perçu comme quelqu’un qui en faisait trop, souligne-t-il. Mais ses chansons tiennent le coup comme de bonnes bouteilles de vin."

Torr avoue préférer les chansons moins connues de Dassin, comme Noisette et Cassidy ou La Demoiselle de déshonneur, mais son hommage regroupe tous les incontournables: Salut les amoureux, Guantanamera, L’Été indien, Les Champs Élysées, L’Amérique… C’est d’ailleurs cette dernière qu’il interprète sur l’album Salut Joe!, qui regroupe 14 artistes québécois reprenant à leur façon des hits de Joe Dassin. Torr avoue s’identifier un peu à cette chanson, lui qui est né au Maroc et qui a vécu en France durant une dizaine d’années avant de s’établir au Québec il y a 35 ans. "L’Amérique, c’est un fournisseur de musique incroyable. Ça m’a fait venir ici."

Entre les engagements concernant Dassin – des spectacles sont prévus jusqu’en 2007 et une tournée en Europe aura lieu cet été -, Raphaël Torr souhaiterait enregistrer un album de matériel original. Se décrivant comme un mélodiste, il ose parfois glisser de ses propres chansons à la toute fin de son hommage à Joe.

Le 25 février à 20 h 30
Au Vieux Clocher de Magog
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